Archive for mars 2023

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L’île de Yule, Johana Gustawsson

mars 22, 2023

Résumé : Le coeur battant, Emma Lindahl cogne à la porte du manoir dressé sur une petite île au large de Stockholm. Experte en art, elle doit procéder à l’inventaire des biens de la famille Gussman, quatrième plus grande fortune de Suède. L’île et son manoir ont une réputation sulfureuse depuis que, neuf ans plus tôt, une adolescente a été découverte pendue à un arbre du domaine, tuée dans des conditions affreuses.
Son assassin n’a jamais été retrouvé.
Emma se rend vite compte que son travail va lui prendre des mois, seule dans ces immenses pièces où elle ne croise jamais personne, car les Gussman ont expressément refusé de la voir et lui imposent des horaires stricts. Bien qu’elle ne soit pas impressionnable, l’ambiance ici lui glace le sang.
C’est alors qu’une nouvelle jeune fille est découverte, morte, dans la mer gelée, et tout laisse penser qu’elle a été victime du même tueur…

Merci à : Babelio et aux éditions Calmann Levy pour l’envoie de ce livre.

Avis : On va suivre trois personnages dans cette histoire. D’abord Emma, qui va au manoir de la famille Gussman afin d’expertiser les objets qui y sont. Mais Emma a un autre secret, quelque chose qui la ronge de l’intérieur. Ensuite on a Karl, c’est le policier qui a mené l’enquête sur la pendue du manoir des Gussman, et qui va devoir mener l’enquête sur la nouvelle jeune fille qu’ils viennent de retrouver morte. Karl est un policier assez triste car il vient de perdre sa femme. Finalement nous avons le point de vue de Viktoria qui travaille comme domestique dans le manoir où elle vit avec sa fille. Ces trois points de vue se mêlent et s’emmêlent et nous guident vers une vérité complètement ouf que je n’ai pas du tout imaginé. J’étais même très loin de savoir ce qu’il s’était réellement passé.

Je me suis beaucoup attachée à Emma, cette femme qui semble perdre pied mais qui va trouver sur la petite île de Storholmen des gens pour étancher sa peine, notamment dans la personne d’Anneli la serveuse du seul restaurant de l’île. J’ai également adoré Karl, il était très blessé, très triste par la disparition de sa femme, et on ne peut qu’éprouver de l’empathie pour cet homme qui paraît avoir tout perdu mais qui va quand même mener l’enquête aussi bien qu’il le peut. Veronika aussi avait un côté attachant mais je l’ai trouvé parfois trop affable, presque trop soumise.

J’ai trouvé l’écriture assez belle, je ne saurais pas l’expliquer mais elle est entraînante, et l’air de rien l’autrice sait refermer son piège sur le lecteur et j’ai été complètement abasourdi par les révélations. L’ambiance était par moment glaçante, et la fin complètement renversante. S’il y a des indices au court du livre, je n’ai tout de même pas du tout fait le rapprochement avec ce qu’il se passe et ce qu’on nous révèle. J’ai été très surprise et j’ai adoré ça. J’ai bouffé les cent dernières pages du livre tellement j’étais à fond dedans. C’était incroyable !

En bref, une lecture à couper le souffle, des personnages qu’on apprend à aimer, des situations parfois glauques, des révélations de dingues ! Une très belle découverte de cette autrice, je serai ravie d’en lire d’autre !

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Twisted Tale, Oser ses rêves, Elizabeth Lim

mars 20, 2023

Résumé : Et si Cendrillon n’avait pas essayé la pantoufle de verre ?

Incapable de prouver qu’elle est la jeune fille que tout le royaume recherche, Cendrillon décide de tourner la page et de prendre un nouveau départ  : elle n’acceptera pas plus longtemps d’être l’esclave de Madame de Trémaine, sa marâtre. Cette période est révolue.

Portée par sa nouvelle résolution, elle laisse derrière elle sa vie passée et parvient à se faire engager au service de la sœur du roi,  en visite au château. Seulement, rien ne se passe comme prévu… Cendrillon devient malgré elle le témoin d’un complot visant à faire tomber le roi et le prince. Pire encore, elle comprend que les fées sont depuis longtemps les victimes d’une terrible injustice – et sa propre fée-marraine en subit les conséquences…

Confrontée à de telles menaces, Cendrillon doit trouver un moyen de mettre un terme à toutes ces machinations… avant qu’il ne soit trop tard.

Ceci n’est pas l’histoire de Cendrillon telle que vous la connaissez. C’est une histoire de loyauté. De courage. D’amour. 

Une histoire où seul un détail peut tout changer.

Avis : Cendrillon n’a pas pu essayer la pantoufle de verre, et elle doit s’enfuir car sa belle-mère veut la vendre pour se débarrasser d’elle. Elle se retrouve alors à la rue, mais une rencontre va lui permettre d’entrer au palais comme femme de chambre de la Duchesse, la sœur du roi George. Elle ne s’attend pas du tout à ce qu’elle va vivre et à ce qui l’attend, surtout quand Ferdinand, le Grand Duc, lui demande de jouer les espionnes.

Je ne m’attendais à rien avec cette lecture, j’ai trouvé l’écriture un peu simpliste, et pourtant, je me suis laissée embarquer par l’histoire et sans que je ne m’en rende compte, j’étais à fond dedans. Cendrillon a beaucoup plus de personnalité que dans le conte, et elle est hyper attachante. J’ai aussi beaucoup aimé le prince Charles, à qui on offre une vraie vie, des vraies pensées, une existence propre au delà de son amour pour Cendrillon. Et leur relation se transforme en véritable relation et ça c’était vraiment bien. Je me suis également beaucoup attachée à la sœur du roi, la Duchesse est haute en couleur et est assez maligne. J’ai bien entendu détesté Ferdinand, j’avais envie que Pataud (le chien de Cendrillon) lui morde les fesses.

L’histoire est intéressante, il y a des rebondissements, un peu de mystère, des révélations, et des moments de suspens qui m’ont foutu dans tous mes états. J’ai eu peur pour Cendrillon ainsi que pour le roi et son fils. Les machinations de Ferdinand m’ont vraiment mis en colère par moment. D’autant plus qu’il est injuste, et qu’il n’a rien compris au peuple.

Je suis contente d’avoir découvert le dessin animé de Disney d’une autre façon, une façon qui m’a beaucoup plu (contre toute attente) et pour le coup, ça m’a donné envie de découvrir d’autres Twisted Tale. À voir si je me laisse ou non tenter.

Petit plus, j’ai trouvé que ce roman avait des airs d’ « à tout jamais une histoire de cendrillon » qui est l’un de mes films préférés.

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Esclave du passé, Anne Perry

mars 19, 2023

Résumé : Daniel Alberton, riche marchand d’armes anglais, est retrouvé assassiné dans la cour de son entrepôt de Tooley Street. Sur place, le détective William Monk découvre la montre de Lyman Breeland, officier de l’Union américaine, à qui Alberton refusait de vendre des fusils.
Un coupable tout désigné ? D’autant plus que Breeland semble avoir regagné son pays, accompagné par Merrit, la fille d’Alberton, jeune idéaliste acquise à la cause abolitionniste.
Alors que la guerre de Sécession est sur le point d’embraser les États-Unis, Monk, accompagné par sa femme Hester et Philo Trace, l’ennemi juré de Breeland, va devoir se lancer à sa poursuite à travers l’Atlantique et une Amérique ensanglantée par ses premières batailles.

Avis : Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas plongée dans les aventures de Monk et d’Hester. Ils vont faire face à un nouvelle affaire. Un riche marchand d’arme chez lequel ils sont allés dîner va être assassiné dans son entrepôt et le coupable tout désigné se trouve être Lyman Breeland, qui voulait à tout prix ces armes et qui ne s’en cachait pas. Il désirait plus que tout prouver que l’Union qui se battait contre l’esclavagisme, était le camp qu’il fallait choisir. Monk et Hester vont donc avoir pour mission de le ramener d’Amérique afin de le faire juger. Cependant, il a emmené avec lui Merrit, la fille du marchand d’arme, qui jure qu’il est innocent. Aveuglée par l’amour ou avec raison ? C’est ce que Monk et Hester vont devoir découvrir.

J’adore toujours me plonger dans un Anne Perry, je suis toujours super contente de retrouver Monk et Hester, deux personnages que j’adore, de par leur caractère, mais également de par leur relation que je trouve super bien décrite, tendre, et bien pensée. Pas chiante, et qui ne prend pas le pas sur l’histoire, sans être non plus effacée. Si j’ai moins aimé ce tome, c’est que je l’ai trouvé assez lent et que la partie sur la guerre de Sécession m’a mis mal à l’aise. Anne Perry décrit les événements sans faire dans la dentelle, et c’est toujours intéressant de voir comme elle sait bâtir ses enquêtes en prenant en compte l’histoire et les événements.

Au niveau des personnages, malgré sa cause, j’ai détesté Breeland que j’ai trouvé froid et aveugle. J’ai beaucoup plus apprécié Merrit, qui se bat pour ce qu’elle croit mais sans effacer les sentiments humains. J’ai deviné qui était le coupable sans vraiment le vouloir, mais quelques petites choses m’ont fait tiquer, cependant j’ai longtemps pensé m’être trompée car je n’avais pas tout le tableau devant moi.

C’était une enquête intéressante, mais, comme je l’ai dis, je l’ai moins apprécié, je l’ai trouvé plus lente et j’ai trouvé qu’on insistait trop sur la culpabilité de Breeland, qui faisait qu’on avait du mal à y croire. Mais ça n’empêche que j’ai bien accroché et que j’étais à fond quand tout s’accélère. La fin est une nouvelle fois assez brutale et j’ai eu très peur pour les personnages. Je serai bien sûr ravie de continuer à suivre les aventures d’Hester et Monk, et j’essayerai de mettre moins de temps pour lire le prochain tome.

Phrase post-itée :
« Si l’innocence ne renaissait pas avec chaque génération, quel espoir aurait-on de voir se perpétuer la lutte contre les injustices ? »

Lecture validée pour le challenge jeu des dix familles :

Famille : Dans un paquet de mouchoirs
Personnage : Scout (Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur)
Consigne : Il y a un procès, une action de justice dans le livre
Livre : Esclave du passé, Perry Anne

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Les cœurs fêlés, Gayle Forman

mars 16, 2023

Résumé : N’avez-vous jamais fait ce rêve étrange et glaçant : celui où vous savez pertinemment que vous n’êtes pas folle mais où personne autour de vous ne semble du même avis?
Pour Brit, du haut de ses seize ans, ce cauchemar devient réel quand son père la conduit de force à Red Rock, un centre de redressement qui prétend mater les enfants rebelles. Brit doit y suivre une thérapie pour guérir des maux qui n’existent que dans la tête de son père. Dans cet enfer d’humiliations et de brimades, Brit se raccroche à des amies qui vont l’empêcher de sombrer dans la folie. Des amies qui vont l’aider à survivre. Ensemble elles vont se redresser. Ensemble elles vont résister.

Avis : Le père de Brit l’emmène de force à Red Rock, un centre de redressement, et l’y abandonne. Le lieu est pourtant loin d’être réjouissant, et si ils veulent donner l’impression d’aider les jeunes, en fait, les personnes qui dirigent cet établissement sont des gros sadiques qui prennent plaisir à martyriser les jeunes femmes qui sont entre leurs murs. Brit va vite le comprendre, mais grâce aux relations qu’elle va nouer à Red Rock, elle va tenir bon.

C’est un livre que j’ai beaucoup aimé, que j’ai trouvé très touchant, très émouvant. La maman de Brit souffre de schizophrénie paranoïde et c’est comme ça qu’elle l’a perdu, c’est quelque chose qui la touche beaucoup. Elle ne supporte pas sa belle-mère qui est tellement différente, et se sent abandonné par son père. Encore plus depuis qu’il l’a laissé à Red Rock. Les amies qu’elle va se faire vont l’aider, j’ai aimé ces filles qui essayent de s’entraider dans un lieu où tout est fait pour que les filles se haïssent entre elles et se haïssent elles-mêmes. C’est aberrant ce qu’il se passe dans ce centre, des gens donnent des médicaments sans être médecins, les filles suivent une thérapie auprès d’une femme qui n’est pas psy, on est clairement là pour les faire pleurer et les mettre en compétition. Je n’imagine même pas les traumatismes que ça peut engendrer.

J’ai été plusieurs fois révolté au cours de ma lecture, le Shérif et Clayton sont horribles, mais parfois les parents m’ont dégoûté aussi. Il est clair que les dirigeant du centre courent après l’argent et n’en ont rien à foutre des jeunes femmes et de leurs problèmes. Malgré la difficulté de certains passages, il y a également des moments doux et même drôles. Qu’est-ce que j’ai adoré la sororité qui ressort de ce livre, la façon dont les filles vont se serrer les coudes, s’entraider et se soutenir, c’était vraiment beau et ça faisait du bien. Heureusement d’ailleurs qu’elles ne sont pas totalement seules parce que ce serait encore plus dur.

Il y a aussi une petite histoire d’amour dans le fond, que j’ai trouvé mignonne, mais qui ne prend pas le pas sur le reste, sur l’amitié, et ça c’était vraiment chouette.

Les personnages sont peut-être un brin stéréotypés pour ce qui est du Shérif et de Clayton (et encore je suis même pas sûre que ça le soit tant que ça). Mais j’ai adoré les filles. Babe, Martha, V, Cassie et bien sûr Brit. Elles sont toutes là pour une raison différente, et aucune d’entre elles ne devraient être là. On aborde les thèmes de l’homosexualité féminine, de la grossophobie, un peu aussi de la dépression. Et c’est bien fait !

Une histoire qui m’a vraiment happé, et j’ai dévoré le livre en soutenant de toutes mes forces ces filles. La fin est belle et plutôt positive, elle m’a même ému jusqu’aux larmes.

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Gods of men livre 2, Barbara Kloss

mars 15, 2023

Attention cet avis spoile le tome 1.

Résumé : Sable a été démasquée : elle est en réalité Imari, la fille illégitime du zar d’Istraa, et une Liagée, née avec le pouvoir interdit du Shah. Après dix ans passés à se cacher dans le froid glacial des Landes Sauvages, elle rentre enfin chez elle.
Pleine d’espoir, elle compte bien venir en aide aux ouvriers sol veloriens asservis depuis plus de cent ans. Mais un mystérieux chef liagé sévit dans l’ombre d’Istraa, attaquant villages et temples, incendiant et écrasant tout sur son passage, et Imari n’a d’autre choix que d’apprendre à maîtriser son pouvoir si elle veut éviter la destruction de son peuple.

Avis : Sable ou plutôt Imari retourne dans son pays, afin d’essayer de libérer les Sol Velorien et de trouver un moyen d’empêcher la guerre. Mais rien ne se passe comme prévu, son père veut la cacher et la fait passer pour une guérisseuse. De son côté Jeric va bientôt être couronné roi, mais un événement va le faire fuir son pays pour retrouver Imari. On a aussi le point de vue de Nya, une prostituée Sol Velorienne, qui cherche à changer sa vie.

J’ai bien aimé ce tome deux, de façon générale. Beaucoup d’actions, de rebondissements aussi. Pas tellement de révélations, mais on en apprend tout de même plus sur « les méchants » de l’histoire. L’intrigue était intéressante et assez prenante. Même si je n’ai pas dévoré ce livre, j’étais bien dedans quand je le lisais.

On s’inquiète pour Imari et les personnages qu’elle rencontre. On voit d’ailleurs de nouveaux personnages dans ce tome 2. Les frères d’Imari, en particulier Ricon, et on en apprend plus sur eux et sur leur père. Je les ai bien aimé, même si je n’étais pas toujours d’accord avec les choix de Ricon et ceux du zar. La belle-mère d’Imari, elle, est pleine de haine et de colère contre Imari, mais on la voit assez peu. J’ai beaucoup aimé Nya, j’ai adoré son petit frère et surtout sa grand-mère. Les méchants de l’histoire sont… là pour être méchant, donc on ne s’attache pas spécialement à eux, forcément. Imari est un personnage hyper attachant, elle a du caractère mais aussi ses faiblesses, cependant elle réussit à garder la tête haute et essaye de faire les meilleurs choix possibles. Elle ne supporte pas les injustices. Jeric est sympa sans plus. L’histoire d’amour d’Imari et Jeric se développe dans ce tome deux, j’ai aimé leur relation, leur façon de flirter, mais je suis quand même pas non plus super investie dans cette romance. Elle ne me provoque pas de frisson ni rien. Ils sont mignons tout de même.

La magie d’Imari et du monde dans lequel elle vit est plus développée dans ce tome-là, forcément, Imari va devoir apprendre à se servir de ses pouvoirs si elle veut contrer ceux qui veulent détruire ce monde. Et même si elle doit cacher ses pouvoirs, elle va trouver un moyen d’apprendre tout de même, et d’aider à sa façon les Sol Veloriens.

Deux choses m’ont vraiment dérangé. La première c’est que cette histoire est très encrée dans la religion, il faut être bon, gentil, et du côté du Créateur, sinon tu es forcément mauvais. Les morales à deux balles religieuses ça me casse les pieds, j’en ai trop bouffé dans ma vie et je supporte pas ça. Donc j’avoue que cette insistance sur le fait que le Créateur savait ce qu’il faisait blablabla, ça m’a gonflé.
La deuxième chose c’est : les cinquante dernières pages. C’est quoi cette fin et ces choix ? J’ai trouvé qu’Imari qui réfléchissait avec le cœur et avait de la jugeote, devenait soudainement très stupide, et ensuite j’ai trouvé ce qu’il se passait gros comme une maison, je n’y ai pas cru. C’était trop facile !

Je lirai le tome trois avec plaisir sans doute mais pas tout de suite, je dois digérer la fin du deux.

Mon avis sur :
Le tome 1

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L’année de grâce, Kim Liggett

mars 9, 2023

Résumé : « Personne ne parle de l’année de grâce. C’est interdit.
Nous aurions soi-disant le pouvoir d’attirer les hommes et de rendre les épouses folles de jalousie. Notre peau dégagerait l’essence pure de la jeune fille, de la femme en devenir. C’est pourquoi nous sommes bannies l’année de nos seize ans : notre magie doit se dissiper dans la nature afin que nous puissions réintégrer la communauté.
Pourtant, je ne me sens pas magique.
Ni puissante. »
Un an d’exil en forêt.
Un an d’épreuves.
On ne revient pas indemne de l’année de grâce.
Si on en revient.

Avis : L’année de grâce, cette année que subissent les femmes de seize ans de la comté sans jamais en parler en en revenant. Et cette année c’est au tour de Tierney et de trente-deux autres filles de subir cette année loin des hommes et de laisser la magie disparaître de leurs corps.

Sans être encore partie, Tierney doute déjà de toute cette histoire, elle se rend compte des injustices faites aux femmes, elle sait que les hommes sont des hypocrites, que l’injustice règne dans ce monde. Mais elle est bien décidée à survivre à l’année de grâce, en revenir, au moins pour que ses petites sœurs ne soient pas punies. Seulement les choses vont lui être rendue difficile, ne serait-ce que par Kriesten qui est décidée à prendre la place de chef du groupe des filles, en leur faisant découvrir leur magie. Heureusement Tierney n’est pas si seule dans cette histoire, et va rencontrer des alliés auxquels elle n’aurait pas songé.

J’ai vraiment aimé ma lecture. Je me suis immédiatement attachée à Tierney, qui pointe le doigt sur toute l’injustice de la comté, sur ces hommes qui se comportent comme des porcs, sur ces femmes qui se retrouvent enfermées, prisonnières, de ce monde et de sa violence. Je me suis aussi beaucoup attachée à ses sœurs, sa famille, son meilleur ami, et les autres filles de l’année de grâce (bon pas toutes, mais certaines). J’ai détesté d’autres personnages, la plupart des hommes et Kiersten notamment. Les personnages sont bien écris, bien construits.

L’intrigue est très prenante, on a envie de comprendre ce qu’est exactement l’année de grâce comme aucune femme n’en parle. On veut comprendre ce que c’est que cette magie également. J’avoue avoir deviné plein de choses à l’avance, mais ça ne m’a pas dérangé dans ma lecture et j’étais intriguée tout de même. J’ai eu très très peur, surtout pour Tierney qui n’est pas épargnée, un personnage qui va subir beaucoup de choses.

Il y a eut, au cours de ma lecture, un petit moment plus mou et je n’ai pas cru une seule seconde à l’histoire d’amour. Mais ça n’a pas gâché ma lecture pour autant. J’ai aimé les messages, l’importance de la sororité, et la rébellion de Tierney, qui n’est pas seule, même si elle le croit. La fin m’a beaucoup plu, je ne peux pas vous raconter pourquoi sans spoiler évidemment, mais je l’ai trouvé assez logique, j’ai senti de l’espoir aussi. Par contre les toutes dernières lignes du livre me laisse perplexe et je me demande si j’ai tout compris.

En bref, une très bonne lecture, j’ai aimé le combat de Tierney, j’ai détesté les règles injustes et patriarcales de la comté qui donnent vraiment envie de tout brûler. C’était parfois dur et éprouvant, mais c’était vraiment bien, si on omet l’histoire d’amour.

Phrase post-itée :
« Nous sommes deux fois plus nombreuses qu’eux, mais nous nous retrouvons enfermées dans une chapelle, à attendre qu’ils décident de notre destin. »

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Double faute, Isabelle Pandazopoulos

mars 8, 2023

Résumé : Depuis leur plus jeune âge, Ulysse et Ludovic sont entraînés par leur père pour devenir champions de tennis. À tout prix. Un jour, Ulysse craque et décide de tout arrêter. Dès lors, Ludo n’a plus le droit de perdre. Et tout vient séparer les deux frères. Jusqu’au drame…

Avis : Ulysse a décidé d’arrêter le tennis, c’est à son frère de continuer, à son frère de rendre fier leur père. Ulysse parait ne vivre que dans l’ombre de Ludovic. Du moins jusqu’au drame.

J’avais adoré « la décision » de cette autrice, pourtant j’ai laissé ce livre très très longtemps dans ma PAL, il faut dire que le sujet du tennis m’intéressait moyen. Mais comme il s’agit d’une courte lecture je me suis enfin décidée à la lire et sans regret. On vit l’histoire à travers Ulysse, il a arrêté le tennis et pourtant paraît le regretter, sans savoir l’exprimer. Sa relation compliquée avec son père le rend amer. Un père très dur, limite violent, que j’ai absolument détesté, qui pousse ses fils jusqu’à leurs dernières limites, qui utilise même leur relation pour le jeu.

Le drame arrive assez vite alors qu’Ulysse est en plein examen. Un drame qui va tout changer. Ulysse se défini comme effacé, mais il a beaucoup de colère en lui qu’il a du mal à exprimer, et qu’il va laisser sortir d’une façon un peu déplaisante, en agissant comme un abruti. Ce n’était pas le meilleur côté d’Ulysse, mais il faut ça, faire des erreurs, parfois pour guérir. Il y a une chose qui m’a fait tiquer, mais je ne peux pas en parler sans vous spoiler. Cependant tous les choix d’Ulysse ne sont pas bons, ce n’est pas un garçon attachant de bout en bout, mais il est détruit et essaye de se relever, de scotcher les morceaux brisés. Et en cela je l’ai trouvé attachant. J’aurais voulu en savoir plus sur Ludovic, mais on ne le voit qu’à travers le prisme d’Ulysse, et malgré le fait qu’ils ont commencé à se détester (en partie à cause de leur cher père), on sent qu’Ulysse aime son frère.

J’aurais aimé que l’histoire soit peut-être un peu plus approfondis. Certaines choses sont parfois trop rapides, on passe du coq à l’âne sans que tout ne soit résolu. L’autrice nous donnes des informations qui ne m’ont pas parut forcément utiles ou pertinentes. Ceci dit, ça restait assez poignant, ça prend au cœur et j’ai dû me retenir de nombreuses fois de pleurer – lisant ce livre au boulot. Ca m’a beaucoup retourné.

En bref, une histoire qui touche, qui remue. Un personnage qui est loin d’être parfait, mais qui est attachant tout de même. Cela aurait mérité d’être un peu plus approfondi, mais j’ai aimé ma lecture.

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Ma vie a changé, Marie-Aude Murail

mars 8, 2023

Résumé : Si votre appartement sent inexplicablement le muguet, et éventuellement la violette, et que cette odeur vous submerge pour disparaître totalement l’instant d’après. Si chez vous des objets changent de place mystérieusement. Si vous ne pouvez en accuser personne. Si vous découvrez sur votre bureau ou dans votre chambre des objets qui ne vous ont jamais appartenu. Si le voisin du dessous vient vous voir et vous explique qu’il a perdu son elfe. Si vous êtes déprimé(e). Si vous pensez que la raison vous quitte. Alors, que vous croyiez ou non, aux choses de l’au-delà, vous pouvez être certain(e) que votre vie va changer.

Avis : Madeleine ne croit en rien, et depuis qu’elle a découvert la liaison de son mari, sa vie semble un peu vide. Elle vit avec son fils dans un petit appartement, elle est documentaliste dans un CDI qu’elle essaye de rendre accueillant (malgré le proviseur qui n’aime pas les livres). Et puis un jour tout va changer, grâce à un petit elfe malin. Pourtant au début difficile d’y croire, mais il faut bien se faire une raison. Les elfes existent et Madeleine et son fils en ont un qui habite avec eux.

C’était une lecture légère et drôle, Timothé l’elfe est hyper attachant, Madeleine voit la vie avec un peu de cynisme mais petit à petit celle-ci va changer. J’aime vraiment l’écriture de cette autrice qui pose un œil malin sur les situations même les plus difficiles, qui ne manque pas d’humour mais qui sait aussi écrire des scènes attendrissantes. Mon seul bémol c’est les petites piques glossophobes pour se moquer de la sœur de Madeleine qui n’est pas « gentille ». Ca m’a un peu sortit de l’histoire. Ca se veut drôle, mais je trouve ça seulement méchant et stupide. Mais bon, le livre date de 1992 et à part ça, c’était vraiment une chouette lecture, très courte mais très touchante. La fin m’a ému jusqu’aux larmes, parce que j’ai trouvé ça beau et un peu mélancolique.

On aimerait avoir un elfe, pour voir la vie d’une autre manière.

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Un jour, ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau, Stéphanie Kalfon

mars 7, 2023

Résumé : Emma, la narratrice de ce roman, raconte le trouble qui la saisit en revoyant sa fille Nina, disparue plusieurs heures un soir de septembre. Quelque chose dissone dans leurs retrouvailles, un « presque-rien », provoquant chez Emma une vrille qui nous plonge dans une vertigineuse incertitude.

Avis : Emma a perdu sa fille le temps d’une soirée à la fête foraine. Le lendemain, quand elle la retrouve, elle est sûre d’une chose, l’enfant qu’on lui a rendu n’est pas sa fille.

Le résumé m’intriguait vraiment, j’étais curieuse. Est-ce qu’Emma a raison? Elle trouve des preuves après tout. Est-ce qu’Emma se trompe? C’est ce que semble croire le reste du monde. Mais comment une mère pourrait-elle se tromper?

J’avoue qu’il ne m’a pas fallu beaucoup de temps à comprendre les tenants et aboutissants, la faute aux séries policières que je mate. Je ne vous dirai rien, mais le sujet m’a beaucoup touché, Emma m’a beaucoup touché, l’enfant m’a beaucoup touché. C’était une histoire terrible qui retourne et très bien écrite.

J’avoue que j’ai eu du mal à me plonger dans l’histoire, mais petit à petit je me suis retrouvée embarqué dans la vie d’Emma, dans ses pensées et dans ce qu’elle vit. Au delà du suspens, c’est aussi une très belle histoire, très dure également. On apprend des choses sur Emma qui m’ont serré le cœur, surtout sur son passé et sa relation avec sa mère.

J’ai été si émue que j’en ai pleuré, la fin m’a bouleversé, certains passages m’ont retourné. C’est très difficile de parler de cette lecture sans trop en dire, mais c’était une histoire que j’ai beaucoup aimé et je pense qu’elle mérite qu’on la découvre.

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A forgery of roses, Jessica S. Olson

mars 6, 2023

Résumé : Myra Whitlock a un don – et certains seraient prêts à tuer pour s’en emparer.

Myra est une prodige, une artiste dont les portraits ont le pouvoir de modifier le corps de ses modèles – un talent que beaucoup pourraient convoiter. Elle doit donc en garder le secret si elle veut protéger sa jeune soeur, Lucy, dont elle a la charge.

Malheureusement, un soir d’hiver, la femme du gouverneur découvre la vérité et menace de tout révéler… à moins que Myra n’accepte d’effectuer pour elle une commande bien particulière : un portrait capable de ramener à la vie son fils, qui vient de trouver la mort dans un accident.

Myra n’a d’autre choix que de la suivre dans le manoir légendaire de la mystérieuse famille Harris, où elle va faire la connaissance du frère du mort, un jeune poète anxieux et touchant… et où elle va vite comprendre que plane sur ces lieux un mystère bien plus dangereux qu’elle n’aurait pu l’imaginer.

Avis : Myra est une prodige, un pouvoir interdit qui risque de lui apporter malheur si quelqu’un le découvre. Vivant avec sa sœur Lucy depuis la disparition de leurs parents, elle fait ce qu’elle peut pour joindre les deux bouts. Mais sa vie bascule quand la femme du Gouverneur découvre son secret, et l’oblige à ressusciter son fils décédé dans un accident.

On fait alors la connaissance d’August. Un homme très anxieux, ainé du Gouverneur. Le pauvre galère vraiment avec ses anxiétés et il m’a touché et fait beaucoup de peine aussi. Je l’ai adoré. Etant sujette à l’anxiété, j’étais vraiment à fond derrière ce personnage, parce que je le comprenais. Et puis c’était un vrai pipou, un garçon très gentil, doux, et intelligent (même si ses parents lui font sentir le contraire). J’ai aussi apprécié Myra, forte mais avec des fragilités, elle fait de son mieux pour s’en sortir. J’avoue que des fois ses doutes m’ont un peu énervé, mais elle reste attachante et sa relation avec August est super mignonne.

Le côté fantastique est intéressant, j’aime beaucoup cette idée de pouvoir, comment la peinture peut changer les corps des modèles. C’était super intéressant, et j’aurais adoré voir la peinture naître sous les doigts de Myra. Le côté enquête est assez prenant aussi, car bien vite on va découvrir que ce qui était censé être un accident n’en était peut-être pas un. Mais dans ce cas que s’est-il passé? Myra doit le découvrir si elle veut réussir sa mission.

J’ai tellement adoré ma lecture, j’ai passé un super moment. J’étais à fond derrière Myra, j’étais intriguée par l’enquête et je n’ai pas du tout vu venir les révélations ! L’histoire d’amour m’a beaucoup plu. Je me suis attachée aux personnages de Myra et d’August, mais également à Lucy et Vincent. J’ai détesté le Gouverneur et sa femme, des gens imbus, qui ont soif de pouvoir quitte à marcher sur les autres, même leurs propres fils.

En bref, c’était super, l’objet livre qui est magnifique est un plus à cette histoire que j’ai dévoré.