Archive for avril 2024

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La trilogie des gemmes tome 3 : Vert Emeraude, Kerstin Gier

avril 27, 2024

Attention lire cet avis spoile les deux premiers tomes.

Résumé : Gwendolyn a-t-elle jamais été une lycéenne comme les autres ? Pour son premier vrai chagrin d’amour, en tout cas, elle aimerait bien faire comme toutes ses copines : pleurer des heures au téléphone et se gaver de chocolats. Mais pas question, les Veilleurs du temps ont besoin d’elle. Pire, c’est avec Gideon lui-même, celui qui lui a brisé le cœur, qu’elle doit repartir en plein… XVIIIe siècle, affronter un drôle de comte, prétendument immortel. Plus question de pleurer, il faut agir !

Avis : Encore une fois on retrouve les personnages où on les a laissé. Gwendolyn est amoureuse de Gideon mais a appris qu’elle s’était faites manipuler par lui et donc elle est malheureuse. Le début est un peu remplit de pleurnicheries, Gwen passe du rire aux larmes, et en oublie un peu sa mission. Mais quand elle a un peu la tête sur les épaules elle mène son enquête de son côté pour mieux comprendre ce qu’il se passe avec les voyageurs dans le temps, et ce qu’il va arriver si les douze donnent leur sang au chronographe.

Bon j’avais deviné pas mal de choses de l’intrigue. N’empêche que malgré ça, j’ai encore une fois été happée par l’histoire. Je ne sais pas, je trouvais ça intrigant, entraînant, et on a envie de savoir comment les méchants vont se faire avoir. Si Gideon m’a énervé au début du livre, quand on comprend ses raisons je l’ai trouvé de nouveau attachant. Bon, oui, la romance est nunuche mais ils sont mignons quand même. J’ai encore une fois beaucoup aimé Leslie la meilleure amie de Gwen, ainsi que Xemerius le démon esprit qui la suit partout en faisant des commentaires hyper marrants. La famille de Gwen, notamment Caroline, Nick et sa mère sont adorables. Le domestique aussi rentre dans le coup et aide Gwen et ses magouilles. J’ai en revanche détesté Charlotte et ses manigances, oui elle souffre, mais sa façon d’être est vraiment rageante.

J’ai été entrainé par ce troisième tome, sans voir les pages passer, j’ai eu peur des décisions que prennent les personnages, je me suis inquiétée pour eux et en même temps je jubilais quand ils se sortaient des pires situations.

Quelques bémols sur certaines maladresses, quelques trucs misogynes, mais je suis passée au dessus pour profiter au mieux du reste, de l’histoire, des rebondissements et des révélations (même si j’en avais deviné la plupart). La toute fin m’a apporté un grand sourire, je ne l’avais pas vu venir celle-là et j’ai trouvé ça beau et touchant.

En bref, même s’il y a des défauts, un côté nunuche, c’était une bonne lecture et j’ai bien aimé cette trilogie que j’ai bouffé.

Mon avis sur :
Le tome 1
Le tome 2

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La trilogie des gemmes tome 2 : Bleu Saphir, Kerstin Gier

avril 26, 2024

Attention, cet avis spoil le tome 1

Résumé : Longtemps, Gwendolyn a pensé être une lycéenne comme les autres. Jusqu’au jour où la réalité l’a rattrapée. Non, elle n’est pas comme tout le monde, oui, elle appartient aux Veilleurs du temps, elle doit voyager à travers les âges, fermer un Cercle auquel elle ne comprend rien, partir à la recherche d’autres Veilleurs dans le passé, et affronter un comte du XVIIIe siècle… prétendument immortel. Pourtant Gwendolyn ne souhaite qu’une chose : que son (beau) Gideon l’embrasse pour de bon. Est-ce trop demander ?

Avis : L’histoire reprend directement où on l’a laissé. On va revoir Lucy et Paul au prologue (ces prétendus criminels qui ont soit disant envie de récupérer tous les pouvoirs), puis on recommence à suivre Gwendolyn et son crush pour Gideon. Son baiser échangé avec le jeune homme est mis de côté parce qu’une gargouille commence à lui parler et décide de la suivre partout. Sauf que comme il s’agit d’un esprit, seul Gwendolyn peut le voir. Un pouvoir dont peu de personne sont au courant (ou ceux qui le sont ne la croient pas). Il s’avère que cette gargouille du nom de Xemerius va être un allié pour Gwendolyn et je l’ai trouvé hyper drôle, je l’ai beaucoup aimé. Contrairement à Charlotte la cousine, ou la tante, ou encore ceux qui décident tout de la vie de Gwendolyn sans lui laisser le temps de prendre ses propres décisions. Heureusement elle a sa meilleure amie pour l’aider, ainsi que Xemerius.

Si j’aime Gwendolyn, elle a un côté nunuche et son crush sur Gideon est un peu relou et l’empêche de réfléchir à ce qui se passe autour d’elle. Pourtant elle a des cartes en mains et ne le voit pas. Elle se laisse parfois balloter par les événements, même si ça l’énerve. Heureusement qu’elle mène tout de même l’enquête et essaye de comprendre les choses avant de gober tout ce qu’on lui dit. Gideon est une vraie girouette, je ne le déteste pas, mais je trouve qu’il bat le chaud et le froid avec Gwendolyn et des fois c’était énervant.

Au delà de l’histoire d’amour pas très passionnante, j’ai été prise dans l’histoire. Les personnages me font rire, ils sont farfelus, un brin stéréotypé et pas forcément attachant, mais certaines scènes sont marrantes. D’autres me mettent en colère. Je me sens investis par le livre. Même s’il y a beaucoup de choses que j’ai déjà comprises, il me reste des interrogations et j’ai hâte de voir ce que le dernier tome nous réserve.

En bref une lecture sympa et page turner.

Mon avis sur :
Le tome 1

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La trilogie des gemmes tome 1 : Rouge Rubis, Kerstin Gier

avril 25, 2024

Résumé : Gwendolyn est une adolescente comme les autres. Même s’il lui arrive de voir des fantômes dans les couloirs de son lycée. Et que certains membres de sa famille peuvent voyager dans le temps. Mais aucune famille n’est parfaite ! D’ailleurs, Gwendolyn ne se sent pas vraiment concernée. C’est sa cousine qui est censée développer cette capacité. Sauf qu’un jour, Gwen est prise de vertiges et s’évanouit. Quand elle revient à elle, tout semble bizarrement vieux autour d’elle. Comme si elle avait débarqué dans un autre siècle.

Avis : Une petite trilogie qui mourrait dans ma PAL et que j’ai décidé de sortir enfin sur un coup de tête. Zéro regret. Le livre est un vrai page turner. Le style est assez simple, l’histoire n’avance pas beaucoup, pourtant j’ai adoré.

Gwendolyn, à part voir les fantômes, n’a rien de remarquable. C’est sa cousine Charlotte l’élue, l’héroïne, celle qui va avoir le pouvoir de voyager dans le temps. Et puis rien ne se pas comme prévu, et Gwendolyne se retrouve malgré elle dans le passé. Une nouvelle vie va alors commencer pour elle, une vie de secrets dont elle ne connait rien, car elle n’y a pas été préparé contrairement à Charlotte. Une vie où elle se fait manipuler par ceux qui croient savoir mieux qu’elle et qui, pour certains, vont la mépriser. En commençant par sa propre tante, qui lui en veut d’avoir obtenu le pouvoir réservé à Charlotte, et Charlotte elle-même.

J’ai adoré le personnage de Gwendolyne. Elle est censée être une lycéenne, mais j’ai trouvé que le livre tirait vers la jeunesse et qu’elle avait plutôt la mentalité d’une collégienne, même si je l’ai beaucoup aimé. Les personnages qui l’entourent sont farfelues. J’ai apprécié le fait qu’elle raconte tout à sa meilleure amie, absolument tout, lui faisant une confiance aveugle. D’autant plus que sa meilleure amie est super marrante et trouve des moyens de l’aider. La famille de Gwendolyne est haute en couleur, même si pas forcément agréable (comme Charlotte ou sa mère ou même la grand-mère), mais elle est tout de même entourée d’une chouette maman et d’un frère et d’une sœur très drôles et supers.

L’histoire est entraînante, ce premier tome permet à Gwendolyne d’un peu découvrir ses pouvoirs et la vie qui l’attend. Elle est plus maligne qu’on ne le croit et débrouillarde. Même si au début elle est un poids pour Gideon, celui qui va l’accompagner dans le passé, leur relation change petit à petit. Peut-être un brin rapidement, ce qui fait que je ne suis pas sûre d’avoir une totale confiance en Gideon. Je me demande s’il ne veut pas la manipuler. D’ailleurs je me méfie de beaucoup de personnages, même les plus « gentils ». On a conseillé à Gwendolyne de ne faire confiance à personne, et je suis ce précepte beaucoup plus qu’elle. Même si elle se pose des questions sur la situation, si elle réfléchit à contre sens de ce qu’on lui dit. Elle ne gobe pas tout, pas comme Gideon.

Y a quelques défauts, j’ai trouvé certains passages maladroits même si elle décrit bien la bêtise de certains ados. Mais vraiment je l’ai dévoré et j’ai passé un bon moment, pour preuve, j’ai commencé le deuxième directement derrière. Une chouette lecture.

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Bris de rêves, Aurélie Beutin

avril 22, 2024

Résumé : Émilie et Gregory, accompagnés de leur nouveau-née Sarah, emménagent dans la maison de leurs rêves. Passé les premiers bouleversements liés à ces changements successifs dans leur vie, ils devraient voir se profiler un avenir radieux. Seulement, des impressions étranges envahissent peu à peu le quotidien de la jeune mère. Face à des événements improbables, la frontière entre réalité et cauchemar s’amenuise. Quels sombres secrets hantent les murs de sa demeure ? 

Avis : Emilie a tout pour être heureuse, elle accouche d’une merveilleuse petite fille Sarah, elle a un mari aimant et ils emménagent dans la maison de leurs rêves. Mais le rêve va petit à petit virer au cauchemar. Déjà parce qu’on demande à Emilie d’être une mère parfaite, mais c’est quoi être une mère parfaite? Emilie va culpabiliser, se croire une mauvaise mère, penser qu’elle n’arrive à rien avec Sarah et que c’est de sa faute. Elle n’a personne a qui en parler, elle a peur que son mari ne la croit pas, d’autant plus qu’il est de plus en plus souvent au travail. Et puis, Emilie va assister à des choses bizarres et elle ne saura plus si elle est folle ou si la maison est hantée.
Quand la jeune maman apprend l’histoire de la maison, les choses empirent. On va alors nous parler de la dépression et de la perte d’un bébé.

Personnellement j’ai trouvé qu’on savait assez vite si c’était de la folie ou si on plongeait dans le surnaturel. J’aurais aimé être baladé un peu plus longtemps. Mais j’ai aimé l’histoire. Je me suis beaucoup attachée à Emilie et sa petite, beaucoup moins au mari. Je l’ai trouvé injuste, peu à l’écoute, trop souvent absent. Il fait des reproches à sa femme alors que pour lui tout paraît simple.

C’est une histoire que j’ai aimé suivre, le livre est court, on ne s’ennuie pas, on en apprend un peu plus sur le mystère qui entoure la maison tout en voyant comment Emilie se démène entre réalité et cauchemar. C’était une lecture sympathique qui aborde des sujets dont on doit parler plus mais qui sont encore très tabou dans notre société.

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La leçon du mal, Yûsuke Kishi

avril 21, 2024

Résumé : De l’avis de tous, Seiji Hasumi est le professeur le plus charmant, le plus séduisant, le plus charismatique du lycée Shinkô Gakuin de Machida. Adulé de ses élèves, admiré de ses collègues, apprécié de sa direction, le jeune homme est fin, drôle, toujours prêt à voler au secours des uns, à aider les autres, à combattre les injustices et le harcèlement, à dénouer les conflits.
Hasumi est tout cela et pire encore. Hasumi est un psychopathe. Manipulateur, calculateur, pervers, prêt à tout pour prendre le contrôle et asseoir son pouvoir. Un être violent, qui n’hésite pas à éliminer quiconque se met en travers de sa route.
Trois élèves l’ont percé à jour. Commence alors une traque terrifiante, aux conséquences inimaginables…

Avis : Hasumi est le prof idéal. Il s’inquiète sincèrement pour ses élèves, essayent de régler les problèmes, se montrent à l’écoute et en plus est très bon pédagogue. Mais petit à petit, le masque se fissure, et Hasumi se fiche des élèves comme des profs, tout ce qui l’intéresse c’est lui-même et ce que ses actes pourront lui rapporter. Hasumi n’a aucune empathie. Une de ses élèves se méfie de lui, Reika. Avec ses deux amis elle va sans le désirer, découvrir qui est vraiment leur prof d’anglais, sans être sûre de ce qui l’attend derrière le masque de Hasumi.

Je me suis immédiatement attachée à Hasumi, il est intelligent, méticuleux, sûr de lui aussi (peut-être un peu trop). Il est comme une grosse araignée qui tisse sa toile autour de l’école. Mais malgré lui, ben je l’ai bien aimé. L’histoire est écrite à la troisième personne mais est souvent du point de vue de Hasumi lui-même et il a un humour noir qui m’a fait sourire plus d’une fois. A-t-on envie qu’il s’en sorte ou pas ? Le choix était difficile. Puisqu’il est dangereux et monstrueux, bien sûr qu’on veut le voir tomber, et en même temps, il est troublant et intelligent, on a presque envie qu’il réussisse ses petites et grosses magouilles.

J’ai beaucoup aimé Reika aussi, cette jeune fille qui doute, qui a peur, mais qui ne sait pas quoi faire à part soutenir ses meilleurs amis. Celui qui est persuadé que Hasumi est dangereux comme celui qui se met des œillères.

L’histoire était bien menée. C’est petit à petit l’escalade dans la violence, dans ce que Hasumi est capable de faire, de combien il est facile pour lui de se débarrasser de ce qui le gêne, même s’il s’agit d’êtres humains. J’ai peut-être trouvé que vers la fin le rythme pourtant haletant était peut-être un peu trop long, mais en vrai j’étais bien accrochée à mon livre pour savoir ce qui allait se passer et connaître le dénouement.

Que faire face à un monstre ? Un monstre éloquent, tellement irrésistible et malin ? J’ai bien aimé cette lecture, qui malgré les côtés glauques et gores a réussi à me faire rire d’une certaine façon. Il n’y a que la toute fin qui m’a laissé dubitative et que je n’ai pas trop compris, mais j’ai décidé de l’occulter et de me satisfaire de la fin qui vient juste avant.

En bref, une bonne lecture pleine d’humour noir, qui nous dépeint la vie d’un homme qui cache un monstre en lui, un monstre très intelligent.

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Les Carnets de l’apothicaire tome 2, Natsu Hyuuga

avril 19, 2024

Résumé : Une jeune apothicaire face aux arcanes du pouvoir impérial…

Même lorsque tout semble aller pour le mieux à la cour intérieure, le danger rôde… Et Mao Mao en sait quelque chose ! Chargée de veiller sur la grossesse de dame Gyokuyo, la jeune apothicaire va devoir mettre à profit tous ses talents – et user de la plus grande discrétion, car le secret ne doit absolument pas être éventé. Or, dans le quartier des femmes du palais impérial, les complots et les coups bas se pratiquent aussi couramment que le badinage et la cérémonie du thé.

Si des menaces semblent poindre à chaque coin de rue, notamment avec l’arrivée d’une caravane de marchands de passage en ville, Mao Mao veille au grain – rien n’échappe à son œil acéré. De son côté, le mystérieux Jinshi continue d’être accaparé par les affaires politiques : deux ambassadrices étrangères semblent avoir jeté leur dévolu sur l’empereur, ce qui n’est pas au goût de tout le monde….

Découvrez la face cachée du saint des saints de la cité impériale ! Dans ce monde de femmes régi par les hommes, Mao Mao aura besoin de toute sa sagacité et de tout son savoir pour démêler les intriques de cour… Phénoménal succès de librairie au Japon désormais adapté en série animée, ce roman permet de découvrir une période de l’histoire fascinante et une héroïne incroyablement attachante.

Avis : Le tome 2 est à l’image du tome 1. On suit Mao Mao, elle se retrouve à enquêter parfois malgré elle, parfois parce qu’on lui demande, et maligne elle devine beaucoup de choses, tel une mini Sherlock Holmes. Ses talents d’apothicaire, sa personnalité étrange, sa façon d’être, tout cela la rend très attachante, et j’aime toujours autant suivre ses aventures. Même si comme pour le tome 1, il y a des passages frustrants où tout n’est pas expliqué, où on doit attendre que les choses se relient et qu’on sache le fin mot de l’affaire.

Dans ce tome-ci, j’avais compris beaucoup de choses à l’avance mais ce n’était pas dérangeant, j’ai aussi été surprise par certaines révélations, c’était un bon dosage. Dans ce tome-ci j’ai plus apprécié Jinshi que dans le premier, j’ai bien entendu adoré Mao Mao. On voit moins les autres personnages c’est sans doute parce que ce tome-ci est plus court. Au final, il y a juste une scène vers la fin qui m’a mise un peu mal à l’aise même si j’en comprends l’utilité et qu’elle n’est pas là pour rien.

Je n’en ai pas parlé dans ma chronique du tome 1, mais j’adore les illustrations de Touko Shino qui donne vie au roman.

En bref, c’était une bonne lecture, mais j’étais peut-être un peu moins enthousiaste que pour le tome 1. Je lirai néanmoins le troisième tome afin de savoir ce que l’autrice a prévu avec certains personnages.

Mon avis sur :
Le tome 1

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Petite sale, Louise Mey

avril 15, 2024

Résumé : Catherine est pauvre. Catherine fait sale. Catherine parle peu. Elle n’aime pas qu’on la regarde – les filles qu’on regarde ont des problèmes. Au Domaine où elle travaille, elle fait partie de ces invisibles grâce à qui la ferme tourne.
Monsieur, lui, est riche. Il ne parle pas non plus – il crache ou il tonne. Et il possède tout.
Mais quand sa petite-fille de quatre ans disparaît ce jour glacé de février 1969, Monsieur perd quelque chose d’une valeur inestimable.

Avis : Catherine est une jeune femme de dix-neuf ans qui travaille pour Monsieur, cet homme riche qui voit les autres comme des objets, et qui touche les femmes même sans leurs accords. Catherine va promener Sylvie, la petite fille de Monsieur, et elle va être la dernière à l’avoir vu avant que la petite ne disparaisse. Aussitôt branle bas de combat, tout est mis en œuvre pour retrouver la petite, et deux policiers vont même venir droit de Paris pour participer à l’enquête. On oublie vite Catherine, cette pauvre jeune femme qui n’a pas l’air très intelligente, qui est invisible et qui se tape les tâches ingrates.

C’est une enquête somme toute assez banale, mais écrite par Louise Mey avec intelligence. Elle souligne comment les femmes étaient traitées à cette époque (et quand on y pense, comment elles sont encore traitées à notre époque). Et si ce sont des hommes qui mènent l’enquête, on sent quand même les idées féministes de l’autrice, j’ai trouvé que c’était très bien fait, tout en subtilité et pourtant bien présent. Et puis j’adore l’écriture de cette autrice. Immédiatement j’ai adoré le personnage de Catherine. La famille pour qui elle travaille beaucoup moins. Surtout le grand-père et la grand-mère. La mère de Sylvie m’a beaucoup plus touché.

L’enquête piétine pour retrouver Sylvie, car les gens mentent, ne disent rien, ne veulent pas parler, à cause de Monsieur qui est quasiment le maître du village. Les journalistes s’en mêlent, et on fait plusieurs découvertes. Si j’avais deviné où l’autrice nous emmenait ça ne m’a pas dérangé et j’ai été prise dans l’histoire.

C’était une vraiment bonne lecture, peut-être pas le meilleur de l’autrice, mais si on aime les enquêtes policières, je le trouve très bon.

Phrases post-itées :
« où est cette frontière qui fait que les hommes qui se prennent pour des gars bien se targuent de protéger les fillettes et vont ensuite agripper les filles. »

« Est-ce qu’elle ne le sait pas ? Que le danger ne vient jamais des bois ? Les bois n’ont jamais fait de mal à personne. Ce sont les hommes qu’on croise quand on sort des bois qui peuvent vous faire du mal. »

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De mes mains, Sheily Larash

avril 14, 2024

Résumé : Solveig a une pieuvre dans la tête.

Dix ans à bosser dans une prison, trois comme père célibataire et une vie entière de galères l’ont enfoncé dans les addictions. Enchaîner les clopes, les verres et détruire le bonheur des autres, c’est sa raison d’être. Et puis, c’est le seul moyen de faire taire la Pieuvre, le monstre qui lui bouffe l’esprit depuis des années.

Le jour où il manque d’écraser Diesel, un étudiant atypique au sourire bien trop solaire, son quotidien vole en éclats. Pour Solveig, Diesel est une énigme. Son bonheur ne l’irrite pas comme celui des autres. À ses côtés et au fil du temps, il redécouvre un monde qu’il pensait avoir perdu. Seulement, la Pieuvre menace de le lui arracher et de tour réduire au chaos. Sauf que Solveig et Diesel refusent de la laisser faire.

Ils sont la Lune et le Soleil.
L’un éclipse l’autre et, pourtant, ils ont se réunir.
Quitte à exploser en un million de fragments.

Avis : Solveig n’a pas la vie facile, la vie de rêve. Le bonheur des autres le dérange, alors il se met en tête de le détruire, puisque lui n’y a pas droit. Il a une pieuvre dans la tête qui le rabaisse sans arrêt, qui tue sa confiance en lui, qui le fait plonger dans les addictions de l’alcool. Seules ses filles, des jumelles, comptent pour lui et il brulerait le monde pour elles. Sa rencontre avec Diesel qui est si plein de vie, si lumineux, va le mener vers une route qu’il n’aurait pas pensé possible, un chemin où le bonheur peut exister aussi dans la vie de Solveig.

J’ai adoré les deux personnages. Solveig m’a beaucoup touché, il est dans l’autodestruction, et la destruction tout court, le mal qu’il fait aux autres, il pense que ça lui fait du bien mais ça aide juste la pieuvre a confirmer qu’il n’est qu’un moins que rien, qu’il ne mérite pas de vivre. C’est un personnage complexe, qui essaye de lutter mais qui est presque seul. Ses filles sont son monde, et elles essayent de l’aider, mais elles n’ont que quatorze ans et il s’agit de leur père, ce n’est pas à elles de le soigner. Solveig a envie de toute abandonner parce que ce serait plus facile. Mais en même temps il essaye de tenir bon, et sans qu’il ne s’en rende compte, il est assez courageux, même s’il frôle la mort plus d’une fois.

Diesel est exubérant, il a un humour particulier et se laisse guider par la vie. C’est un militant engagé, surtout contre la peine de mort, il va à la fac et bosse en criminologie. Il adore collectionner toute sorte de trucs et vit avec un chat et une mygale. Il s’entend hyper bien avec sa sœur et sa meilleure amie Nour, ainsi qu’avec ses parents qui sont un peu perchés comme lui. Néanmoins, Diesel a aussi ses propres fêlures, simplement il a apprit à vivre avec, sa sœur l’a aidé à vaincre ses démons, et il croque la vie à pleine dents.

Alors bien sûr la rencontre de Diesel et Solveig était à la fois imprévu et inévitable. Solveig est gardien de prisons et Diesel lutte contre la peine de mort. Ce n’est pas le grand amour immédiatement, surtout du côté de Solveig, et pourtant ils vont commencer à s’envoyer des messages et Solveig va voir en Diesel un rayon de soleil dans sa vie pourrie. Ce qui ne signifie pas que ça va être facile et que ça va tout résoudre en un claquement de doigts. Le cheminement est long.

J’ai été happé par l’histoire, j’ai dévoré ce bouquin, quand je le quittais je voulais y retourner. La relation qui se tisse entre Solveig et Diesel est très belle, mais il n’y a pas que ça. J’ai beaucoup aimé les autres relations, les jumelles avec leur père, Diesel avec sa sœur, ses parents, Nour. Solveig n’a pas fini d’en bouffer, mais Diesel n’est pas non plus infaillible. Leurs mondes semblent très différents et pourtant ils vont se mêler, s’emmêler. L’amour naît doucement, et ils trouvent un certain équilibre. S’il y a des scènes de sexe, elles m’ont moins dérangé que cela aurait pu, car l’autrice ne s’attarde pas sur des détails sordides, elle écrit bien et elles avaient un côté romantique, même si oui bien sûr j’aurais totalement pu m’en passer. De plus, l’autrice ne base pas leur relation que là dessus, on sent qu’ils s’aiment, qu’ils partagent d’autres choses.

C’était une histoire dure parfois mais très belle, et touchante. Les larmes d’émotions sont montées plusieurs fois. Par moment j’avais envie de secouer Solveig mais en vrai, il est très réaliste et on sait que c’est dur de se battre contre la dépression. Et Diesel le sait très très bien, et il va être de très bons conseils.

J’ai aimé le fait que la romance ne règle pas tout, que Solveig ne change pas du jour au lendemain, parce que ça y est il a trouvé l’amour ! Ca aussi c’était donc très bien fait.

Au final, la seule chose qui m’a vraiment dérangé (même si j’ai décidé de passer au dessus tant le reste était bon), c’était la banalisation du cannabis. Je n’ai pas trouvé ça drôle, je n’ai pas adhérer avec les messages autour de cette drogue, et j’avoue que quelques passages m’ont fait lever les yeux au ciel. Heureusement ça ne fait pas partie intégrante de l’histoire.

En bref, à part ce petit bémol, j’ai passé un très bon moment de lecture, je me suis attachée aux personnages, à l’histoire, à l’écriture, aux relations et aux messages. Je suis vraiment ravie par ce livre.

Phrases post-itées :
« J’ai un problème avec le bonheur des autres. Ils sont, aiment et vivent à l’endroit. Ils n’en ont pas le droit. »

« Il y a un monstre planqué dans le placard de mon cœur. Il grandit, il me fait peur. »

« L’idée d’enseigner à un homme qu’on ne tue pas en le tuant, ça me dépasse. Si un meurtrier tue, c’est un monstre. Quand la loi le fait, c’est de la justice. »

« Et je me demande combien de temps va prendre Diesel avant de réaliser qu’il le perd. »

« La mort c’est bruyant de silence. »

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Histoires de Paliers, le dernier ragot, collectif

avril 11, 2024

Résumé : QUI A TUÉ LA CONCIERGE ?
Dans ce bel immeuble haussmannien, un mystère plane : la gardienne a été assassinée par l’un des huit locataires, mais lequel ? Découvrez un cocktail explosif à travers huit histoires alliant polar, thriller, espionnage, fantastique et tranches de vie.
Qui parmi les habitants a commis cet acte odieux ?
Le suspense est d’autant plus grand que les huit auteurs qui ont donné vie à ces personnages ont eux-mêmes été tenus dans l’ignorance : ils ne savaient pas que l’un d’entre eux était un assassin !
Arpentez les couloirs de cet immeuble mystérieux, collectez les indices et démasquez le meurtrier dans cette expérience littéraire inédite et captivante. Chaque page vous rapprochera un peu plus de la vérité… ou vous plongera plus profondément dans l’illusion.
Qu’attendez-vous pour résoudre l’énigme du dernier ragot ?

Avis : C’est le système de ce livre, bien plus que l’histoire, qui m’a attiré. En effet, les huit auteurs qui ont écrit chacun sur un personnage de l’immeuble ignoraient eux-mêmes qui avaient tué la concierge. Et j’étais donc curieuse de voir ce que ça allait donner.

Les personnages ne sont pas tellement irréprochables et la concierge a le don de fourrer son nez partout et de faire du mal. Forcément que cela donne des idées de meurtre, mais de qui pouvait bien s’agir ? Qui aurait-elle agacée suffisamment pour qu’on en vienne à la tuer ?

J’ai fouillé, j’ai essayé de lire entre les lignes, même si j’appréciais assez peu certains personnages, j’étais entrée à fond dans le jeu. Jusqu’à ce que paf, il se passe un truc qui a un peu étouffé mon enthousiasme. Une touche de fantastique, qui, selon moi, n’avait rien à faire dans l’histoire et m’en a éjecté. Je me suis un peu sentis perdue, presque trahis, parce que je voulais une histoire terre à terre et que tout à coup ça partait dans un gros délire étrange. Je me suis néanmoins accrochée, par curiosité, qui a donc assassiné la concierge ?

J’ai fais par élimination pour deviner, et je n’étais pas sûre du tout de ma réponse et pourtant il se trouve que j’avais raison, donc j’étais assez contente de moi pour ça.

Si c’était une bonne idée, très originale, si j’ai apprécié ma lecture, et le petit jeu à chercher qui pouvait être l’assassin, je reste quand même un peu déçue par l’apparition de la touche fantastique, qui à mon sens, n’avait rien à faire dans cette histoire. Je vous invites néanmoins à découvrir le livre et à chercher vous aussi le coupable parmi tous ces gens qui ont une dent contre la concierge.

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À ceux que nous étions, Florian Parent

avril 11, 2024

Résumé : Pour nombreux d’entre nous, c’est l’histoire de nos vies. En tout cas, c’est celle de Julien. Un jeune lycéen qui voit son quotidien chamboulé lorsque débarque en cours d’année un nouvel élève dans son bahut. S’en suivent trois années d’amitié passionnelle qui vont à jamais le marquer et définir qui il est.  Et quand 20 ans plus tard, cet amour réapparait soudainement dans sa vie, les adolescents qu’ils étaient autrefois doivent prendre une décision. Seront-ils prêts cette fois à vivre leur histoire ?

Avis : J’aurais vraiment voulu aimer ce livre, mais pas moyen de rentrer dedans, donc c’est un abandon à la page soixante-treize. J’en suis désolée parce que j’adore ce genre de thème, des meilleurs amis qui tombent amoureux, et qui se retrouvent des années plus tard et reconstruisent une relation. Mais je n’ai pas aimé le style d’écriture, je n’ai pas été transportée dans l’histoire, je suis tellement restée au bord de la route que je n’ai rien ressenti vis à vis de cet amour naissant. C’était mignon sans doute, mais sans plus. Je n’ai pas accroché avec les personnages, certaines remarques m’ont un peu fait grincer « les filles sont comme ceci, les garçons comme cela », c’était bof. Mon avis va s’arrêter là, que pourrais-je dire de plus après aussi peu de page? Je suis allée lire la fin en diagonale et je sais qu’il vaut mieux que je m’arrête sinon je vais me provoquer un bloquage. Tant pis.