Archive for mars 2022

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Rule tome 2 : Rise, Ellen Goodlett

mars 28, 2022

Attention lire cet avis va vous spoiler le tome 1.

Résumé : La course pour le trône de Kolonya continue.
Akeylah, Ren et Zofi n’étaient que des étrangères quand elles se sont rencontrées. Désormais, les trois demi-soeurs sont les seules prétendantes à la couronne de Kolonya. Alors que leur père, le roi, sombre dans une maladie mortelle, les jeunes femmes sont plus proches du trône que jamais. Et si elles pensaient avoir découvert l’identité de leur maître-chanteur, voilà que celui-ci est retrouvé sans vie…
Akeylah, Ren et Zofi doivent s’entraider pour survivre et protéger leurs proches. Seule la solidarité permettra à l’une d’elles de coiffer la couronne.

Avis : On retrouve les trois sœurs où on les a laissé, toujours à la recherche du maître-chanteur. Et c’est à peu près tout ce qui se passe dans ce deuxième tome.

Il y a certes de l’action et des rebondissements, pourtant je me suis ennuyée du début à la fin. J’ai trouvé que ça tournait en rond, on nous mène sur des fausses pistes mais on se doute tout de suite que les pistes sont fausses. J’ai deviné qui était le maître-chanteur assez vite et j’avais raison, ce qui n’a fait qu’ajouter à mon ennuie. Si les trois sœurs sont sympa, je n’étais pas non plus très intéressée par leur sort. Leurs histoires d’amour m’ont semblé inintéressantes au possible, je les ai trouvé plate et un peu hors sujet (youhou les filles vous êtes en danger de mort, c’est peut-être pas la peine de perdre du temps en amourette).

J’ai souvent été exaspéré. Je n’ai pas du tout accroché, encore moins que le tome 1 et c’est donc une grosse déception. En plus j’ai trouvé la fin interminable, une fois que l’identité du maître-chanteur est connu, le peu d’intérêt que j’avais pour le livre a disparu et je me suis fais violence pour le terminer.

En bref, ce fut un gros flop. L’idée de départ était bonne, mais je n’ai pas accroché à ce qu’il se passait. Tant pis.

Mon avis sur :
Le tome 1

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Cet hiver, Alice Oseman

mars 26, 2022

Attention cet avis spoile les 4 tomes de Heartstopper.

Résumé : Cet hiver a été difficile pour Tori, Charlie et Oliver Spring. Ils tentent tous les trois de traverser le jour de Noël sans heurts.
Pour Oliver, cela revient à jouer à Mario Kart avec son frère et sa sœur. Mais pour Tori et Charlie, cela implique d’oublier ces derniers mois.

Avis : une très courte nouvelle dans l’univers de Heartstopper. On retrouve Charlie et sa famille à Noël, après sa sortie de l’hôpital psychiatrique et avec ses problèmes alimentaires. Difficile de parler de maladie mentale, les gens n’y comprennent pas grand chose, voir on des propos complètement déplacés (mention spécial à David, le frère de Nick, qui est un personnage HORRIBLE). C’est trop dur pour Charlie, qui vit un mauvais Noël . Mais également pour Tori, qui voudrait pouvoir aider son frère sans savoir comment s’y prendre. Oliver, lui, a d’autres soucis, mais il aime son frère et sa sœur, et ce gosse est trop adorable. C’est une nouvelle à la fois un peu triste et en même temps doudou. Car les passages entre Nick et Charlie le sont souvent, ils sont adorables ces deux-là. Leur histoire est trop mignonne et réchauffe le cœur. Nick est tellement compréhensif et il aime tellement Charlie (et réciproquement). Une lecture très rapide, mais qui fait du bien au cœur. J’adore vraiment cet univers et ces personnages.

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À la recherche d’Alice Love, Liane Moriarty

mars 26, 2022

Résumé : Alice Love tombe en faisant du sport. Lorsqu’elle se réveille, elle pense qu’elle a 29 ans, qu’elle est enceinte de son premier enfant et qu’on est en 1998. En réalité, on est en 2008, Alice a trois enfants, Madison, 10 ans, Tom, 8 ans et Olivia, 5 ans, et s’apprête à divorcer.
Comment a-t-elle pu devenir cette femme autoritaire et maigrichonne (faire du sport ? elle DÉTESTE ça !) ? Pourquoi Elisabeth, sa sœur adorée, est-elle en froid avec elle ? Comment Nick, son amour de toujours, et elle en sont-ils venus à se détester ? Alice devra s’efforcer de reconstituer le puzzle de cette décennie oubliée et découvrira si son amnésie est une malédiction ou une bénédiction…

Avis : Alice tombe sur la tête, et perd sa mémoire sur dix ans de vie. Elle croit qu’elle est enceinte, mariée et heureuse. En vrai, elle a trois enfants, est en phase de divorce et s’est éloignée de sa sœur que pourtant elle adore. Complètement paumée, elle va essayer de réparer les pots cassés et de comprendre ce qu’il s’est passé pour que sa vie en arrive là.

C’est une lecture assez mitigée. Je m’attendais à complètement autre chose, je crois, un truc avec plus de suspens et de questionnements. J’ai trouvé que c’était très long au démarrage, après les pages se tournent assez vite, mais il y avait des longueurs ensuite aussi. Alice est très attachante, du moins, celle qui a perdu la mémoire. Parce que l’Alice de 2008 avait l’air d’être une sacrée peste.
Ce que j’ai apprécié dans cette lecture, c’était Alice qui essayait de réparer sa vie. Elle ne se souvient plus de ses enfants et pourtant elle va faire de son mieux avec eux, et je trouve qu’elle s’en sort plutôt bien. Son mariage avec Nick est parti en live, mais elle va essayer de comprendre, de se rabibocher. Ce que j’ai préféré néanmoins, c’est sa relation avec sa sœur. Cette sœur qui n’arrive pas à avoir d’enfants et qui tombent en dépression. J’aime beaucoup les histoires de famille comme ça, les histoires de sororité (ou de fraternité) et ce côté là m’a beaucoup plu. J’ai aimé qu’Alice cherche vraiment à retrouver son lien avec sa grande soeur.

J’ai trouvé que certaines choses étaient superflus, comme l’obsession de Franie pour l’euthanasie, c’est abordé, mais ça ne sert à rien dans l’histoire. J’aurais voulu la voir plus présente auprès d’Alice mais au final elle est un peu en retrait.

En bref, j’ai bien aimé certains côtés, mais je reste assez déçue quand même, parce que trop de longueurs et moins de suspens que je ne le pensais.

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Mexican Gothic, Silvia Moreno-Garcia

mars 24, 2022

Résumé : Un manoir isolé. Un aristocrate dangereusement séduisant. Et une jeune mondaine poussée à dévoiler leurs atroces secrets.

Après avoir reçu un mystérieux appel à l’aide de sa cousine récemment mariée, Noemí Taboada se rend à High Place, un manoir isolé dans la campagne mexicaine. Elle ignore ce qu’elle va y trouver, ne connaissant ni la région ni le compagnon de sa cousine, un séduisant Anglais.

Avec ses robes chic et son rouge à lèvres, Noemí semble plus à sa place aux soirées mondaines de Mexico que dans une enquête de détective amateur. Elle n’a pourtant peur ni de l’époux de sa cousine, un homme à la fois troublant et hostile, ni du patriarche de la famille, fasciné par son invitée… ni du manoir lui-même, qui projette dans les rêves de Noemí des visions de meurtre et de sang.

Car High Place cache bien des secrets entre ses murs. Autrefois, la fortune colossale de la famille la préservait des regards indiscrets. Aujourd’hui, Noemí découvre peu à peu d’effrayantes histoires de violence et de folie.

Si elle ne s’en échappe pas très vite, elle risque fort de ne plus jamais pouvoir quitter cette demeure énigmatique…

Avis : Le père de Noémi reçoit une lettre étrange de sa nièce, il demande donc à sa fille de se rendre chez sa cousine et de voir ce qu’il s’y passe. Noémi se rend alors au fin fond de la campagne dans un manoir étrange et pourrissant. Les gens qui y vivent sont loin d’être accueillants, mais Noémi est une tête brulée, elle compte bien ne pas se laisser faire et savoir ce qui arrive à sa chère cousine.

J’ai adoré Noémi, malgré l’époque, elle est libérée. Elle aime les fêtes, flirter avec des hommes, les jolies vêtements, mais elle est aussi très intelligente et fait des études. Elle a la tête sur les épaules, et pas la langue dans sa poche. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle va avoir besoin de beaucoup de sang-froid face aux gens de High Place.

Car ils sont plus que désagréables, ils sont aussi malsains et étranges. Sans oublier très très racistes. Les propos du père Howard sont horribles, pour lui les femmes ne sont que des ventres, et il existe une race supérieure (dont bien sûr il fait parti selon lui). Virgil le mari de la cousine a un caractère changeant, mais me dégoûtait aussi. J’avais envie de gifler Florence la tante de Virgil et la mère de Francis. Francis, seul personnage attachant de cette famille de malades.

Le décor est très vite posé. Noémi fait des cauchemars. Catalina, sa cousine, est étrange et Noémi peut à peine la voir. Le manoir est inquiétant et pourrissant. Noémi est déterminée à aider sa cousine, quitte à désobéir aux règles du manoir. Elle n’en fait qu’à sa tête, et heureusement pour elle car petit à petit les griffes se referment sur elle.

C’est une histoire assez malsaine, sombre, glauque. On plonge de plus en plus dans l’horreur de ce manoir et de cette famille. On se demande si Noémi va pouvoir s’en sortir, et plusieurs fois j’ai rêvé qu’elle gifle Florence ou Virgil. Y a des scènes écœurantes. C’est très malaisant et l’ambiance devient de plus en plus sombre au fur et à mesure.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, j’étais à fond dedans, difficile de le lâcher, je l’ai dévoré. C’est étrange de dire ça, mais j’ai aimé l’ambiance malsaine et j’étais curieuse d’en apprendre plus sur ce qu’il se passait, sur cette famille et sur ce manoir. Sans avoir vraiment peur, j’ai tout de même frissonné et j’ai été prise dans l’ambiance du roman.

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Si j’étais toi, Amber Garza

mars 23, 2022

Résumé : Lorsque Kelly Médina découvre par hasard qu’une femme porte le même nom qu’elle, elle n’a plus qu’une idée en tête : découvrir qui est ce double. Est-ce parce que cette quadragénaire s’ennuie depuis que son fils est parti à l’université ? Sa curiosité vire à l’obsession quand elle comprend que l’autre Kelly est une jeune mère célibataire. Elle sera son amie et son meilleur soutien. Une relation dévorante… toxique ? Et si Kelly était en danger ?

Avis : Kelly s’ennuie seule dans sa maison. Son mari travaille loin et ne revient que les week-ends, son fils est parti à l’université et elle a peu d’activités. Mais voilà qu’elle découvre qu’une femme portant le même nom qu’elle vit dans sa ville. Cela va tourner à l’obsession et elle va vouloir rencontrer cette autre Kelly Medina.

Kelly a des problèmes psychologiques, on sait qu’elle a vécu des choses difficiles et qu’elle a eu des moments de folie. L’autrice distille dans son récit, petit à petit, des indices sur cette Kelly et sur ses troubles. Sa rencontre avec l’autre Kelly va la plonger un peu plus dans la folie, elle se montre vite envahissante, intrusive aussi. Elle veut absolument de s’occuper de l’autre Kelly et de son bébé Sullivan, et c’est comme un malaise j’ai trouvé. On se pose plein de questions. Est-ce que cette autre Kelly est réelle ? Est-elle en danger à cause de la première Kelly ?

Il y a des rebondissements, des retournements de situation, c’est pas des révélations incroyables mais il y a quand même du suspens et plusieurs plots twists sympa qui font avancer l’intrigue. J’ai bien aimé cette lecture, c’était assez prenant et avec un petit côté angoissant car Kelly a des vrais problèmes et qu’on peut penser qu’elle va faire du mal à l’autre Kelly. On découvre aussi la vie de la première Kelly, avec un mari toxique qui lui a fait beaucoup de mal et qui en a aussi fait à leur fils Aaron, j’ai totalement détesté Rafael, c’est un mauvais mari, un mauvais père aussi. Il est manipulateur et méchant, et Kelly s’en rend compte même si elle reste assez passive. Kelly est mentalement instable et on a peur des actes qu’elle pourrait commettre. D’autant plus que sa meilleure amie, Christine, s’inquiète pour elle. On ne sait pas grand chose de la deuxième Kelly, hormis qu’elle vient d’emménager et qu’elle a un bébé du nom de Sullivan, qu’elle semble complètement paumée en tant que mère célibataire.

C’était une intrigue sympa, un peu triste aussi et difficile. La fin n’est pas joyeuse mais totalement compréhensible. J’ai passé un bon moment de lecture et je me suis un peu laissé balader, même si je sentais quand même venir les choses.

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Six mois par an, Clara Duarte

mars 22, 2022

Résumé : L’histoire d’Hana et Ro, c’est… une bagarre, un supermarché, beaucoup de spaghettis, une salle de bain écœurante, un piano électronique et beaucoup trop de plantes.
C’est bordélique, maladroit, mais c’est aussi beau. Surtout, c’est évident. Ça l’est tellement qu’Hana pense que ça pourrait durer éternellement.
Et puis, le 31 août, Hana s’endort paisiblement au côté de Ro. Mais à son réveil, Ro n’est plus là.
Disparue, sans laisser de traces. Envolée, sans que personne se souvienne d’elle, sauf Hana. Comme si, au final, Ro n’avait tout simplement jamais existé.
Qui est vraiment Ro, cette jeune fille mystérieuse et pourtant pleine de vie ?

Avis : Hana rencontre Ro et cette rencontre va changer sa vie. Elle va faire de son mieux pour la revoir et la retrouver, et les deux filles vont entretenir une belle relation. Puis fin août, Ro disparaît et personne ne se souvient d’elle. Personne sauf Hana.

Cette histoire est trop belle, c’est étrange, envoûtant et prenant. J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’autrice, et je me suis retrouvée happée par l’histoire. J’ai trouvé ça très originale et un million de questions tournaient dans ma tête sur Ro. Qui était-elle vraiment ? Et pourquoi avait-elle disparu ainsi sans laisser aucune trace de son existence, sauf dans la mémoire de Hana ?

Hana et Ro, c’est une belle romance, ce sont des sentiments qui débordent quand bien même, elles ont du mal à se le dire. J’ai aussi beaucoup aimé les ami.e.s de Hana. Mia sa meilleure amie qui a une confiance absolue en elle et qui l’aime. Léo ce garçon tellement gentil qui s’entend bien avec le chien de Hana. J’ai même aimé Alex et sa tendance à s’auto-détruire à coup de drogue et d’alcool et j’ai eu peur pour lui. J’ai adoré le frère de Hana, et ses parents également, même si la relation avec sa mère n’est pas toujours facile. Tout ce petit monde gravitant autour de Ro et de Hana, je m’y suis beaucoup attachée.

L’intrigue est folle et pourtant on suit l’histoire à fond et on y croit. L’autrice nous emmène dans son monde qui ressemble au notre mais avec ce personnage qui disparaît tout à coup. La romance était très touchante, certains passages sont très durs et d’autres vraiment super adorables. J’ai aimé le fond comme la forme. Au début j’ai eu un peu peur que la drogue soit banalisée, mais au final non car à travers le personnage d’Alex, on se rend compte que c’est dangereux et que ça mène à une spirale d’autodestruction.

Il y a de la représentation, la fin m’a beaucoup plu, c’est beau, c’est fort, et j’ai vraiment adoré.

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L’anti-lune de miel, Christina Lauren

mars 20, 2022

Résumé : Quand deux ennemis jurés partent en (faux) voyage de noces à Hawaï, tout peut arriver… même de trouver l’amour.  » Une comédie romantique sexy et hilarante, qui explore la relation entre deux jumelles et prouve que les liens du sang sont plus forts que tout ! 

Avis : Olive est une poisseuse, celle qui a de la chance, c’est sa sœur jumelle Ami. Mais quand Ami et son mari souffrent d’une intoxication alimentaire, elle se retrouve à partir en lune de miel avec le frère du mari, qu’elle déteste.

Le pitch me disait vraiment bien, j’avais envie d’une romance légère donc je me suis dis que ça ferait bien le job.
Et en fait, ça ne l’a pas fait du tout. Mais vraiment pas du tout. Dès le début, quand Olive décrit Ethan, qu’elle déteste, comme s’il sortait d’une pub pour dentifrice, ça m’a gonflé. Ensuite quand elle s’étale sur ses muscles, ça m’a encore plus gavé. Et la phrase de trop fut « son sourire éblouissant me touche droit dans le vagin ». Ce fut le début de la fin et comme toutes les pages, Olive nous rappelle combien il est beau et musclé (mais qu’elle le déteste cordialement malgré son attirance sexuelle envers lui), j’ai lâché l’affaire, ça me saoulait. D’autant plus que l’histoire n’avançait pas.

J’en ai marre de ces mecs tous beaux comme des mannequins. Et des phrases débiles. Et des clichés sur clichés. Et des situations rocambolesque. J’ai l’impression d’atteindre le fond du fond. Pourtant j’aime bien les romances, mais j’ai vraiment du mal à en trouver des qui me conviennent. Chaque fois, quand j’écoutais les chroniques de celui-ci, je me disais que ça avait l’air top et qu’il fallait que j’essaye. Et bien non, déception.

J’ai abandonné ma lecture page 160 sur 441, et tant pis. Je n’y ai trouvé aucun intérêt, j’ai fini par complètement décroché au point d’avoir l’impression de perdre mon temps. Tant pis.

Mon ressenti :

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Enchantment of ravens, Margaret Rogerson

mars 19, 2022

Résumé : Isobel est une jeune artiste peintre exceptionnelle, aux clients bien particuliers : les redoutables faés, des créatures immortelles capables de jeter de terribles sorts. Les faés envient une seule chose aux humains : leur Art, car eux-mêmes sont incapables de donner un coup de pinceau sans tomber en poussière.

Le talent d’Isobel est si convoité que Corneille, le prince d’automne, lui commande un portrait. Mais la jeune femme va commettre une grave erreur et mettre le prince dans une position difficile, qui pourrait bien lui coûter la vie. Furieux, Corneille l’entraîne sur les terres des faés pour comparaître devant un tribunal. Un voyage périlleux, où, cernés d’ennemis, ils seront contraints de s’en remettre l’un à l’autre pour survivre… au risque de voir naître entre eux un sentiment plus dangereux encore.

Avis : Isobel est peintre et ses clients sont des faés, dont Mouche qui adore la laisser faire son portrait. Les faés sont des êtres cruels mais fascinés par les humains car ils possèdent l’Art et pas eux. C’est alors que le prince d’automne va lui rendre visite pour qu’Isobel fasse son portrait. Portrait qui va entrainer Isobel dans une grande aventure aux côtés de Corneille. Ce qui va les changer tous les deux et faire apparaître entre un sentiment dangereux et interdit.

J’ai adoré le personnage d’Isobel, cette jeune femme de dix-sept ans est parfaitement éclairée quand à ce que sont les faés, elles se protègent donc de leurs mauvais coups, et malgré ça, ça ne va pas l’empêcher d’éprouver quelque chose pour Corneille. Isobel a un petit ton sarcastique quand elle narre son histoire, qui m’a beaucoup plu. Le livre est bourré de petites touches d’humour et j’ai adoré ça. Les faés sont des êtres malsains, ils sont assez effrayants d’une certaine façon mais Corneille est différent. S’il a l’arrogance des faés, il a aussi un côté un peu plus humain et sa rencontre avec Isobel ne va pas arranger les choses.

L’histoire est prenante, bien écrite (j’ai adoré le style), même s’ils me faisaient froids dans le dos, j’ai beaucoup aimé comment était représentés les faés. Les descriptions permettent vraiment d’imaginer les faés, la forêt, les êtres qui les entourent. On rit, on a peur, on est méfiant et mal à l’aise, on se réjouit aussi. Et on s’attache à Isobel et Corneille. J’ai été happé dans le récit et quand je devais mettre en pause mon livre, j’avais hâte de pouvoir y retourner. Le seul petit bémol, c’est que j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de balades en forêt et de détours, mais c’était pour laisser le temps aux personnages de s’apprivoiser. La fin est pleine de rebondissements et de petits retournements de situation, elle tient en haleine.

Au final, c’est une lecture que j’ai adoré, et je pense que je vais suivre cette autrice de très près car c’est le deuxième livre que je lis et que j’aime.

Phrases post-itées :
« Il était incroyablement vaniteux, même pour un faé, ce qui revenait à dire d’une mare qu’elle était particulièrement humide, ou d’un ours qu’il était étonnamment poilu. »

« Non, c’était la prise de conscience que j’étais entourée de gens vides dans des vêtements pourrissants, qui grignotaient des petits gâteaux remplis d’asticots en bavardant de tout et de rien, un sourire figé sur leurs visages faux. »

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Rule tome 1, Ellen Goodlett

mars 16, 2022

Résumé : Une couronne, trois prétendantes prêtes à tout pour accéder au pouvoir.

Zofi, Ren et Akeylah vivent au royaume de Kolonya. Elles ne se connaissent pas et n’ont rien en commun. Lorsque le roi les convoque, elles s’attendent au pire. Chacune d’entre elles cache un lourd secret qui pourrait porter atteinte à leur vie. Quand le souverain leur révèle qu’elles sont ses seules héritières, le combat est lancé et chacune est bien décidée à prouver qu’elle mérite de régner. Mais quelqu’un à Kolonya connaît leurs secrets, et ne reculera devant rien pour les manipuler et les empêcher de conquérir le trône…

Avis : Zofi est une Voyageuse, des gens mal vu dans son pays. Akeylah est maltraité par son père et ses frères et sœurs parce que sa mère est morte en couche à sa naissance, Ren est domestique à Kolonya et rêve de monter les échelons. Toutes les trois découvrent qu’elles sont les filles du Roi, prétendantes au trône. Deux problèmes majeurs cependant. Une seule pourra obtenir la couronne, et toutes trois ont un secret qu’elles doivent à tout prix cacher sous risque d’être condamné.

En commençant ce livre, je m’attendais à des conflits entre les sœurs, des trahisons, des grosses intrigues de cours. J’en ai eu un petit peu, mais pas tant que ça. Les sœurs ne se détestent pas cordialement, elles ne se tirent pas vraiment dans les pattes, chacune accaparée par ses propres problèmes, et il y a assez peu d’intrigues de cours. Oh, certes, elles ont un maître chanteur qui les menace, mais c’est à peu près tout. J’ai trouvé ça un peu léger et décevant du coup. Les amourettes des trois filles ne m’ont pas spécialement plu non plus. Le fait qu’Akeylah soit lesbienne est bien (surtout que ce n’est pas jugé du tout) mais son histoire d’amour je l’ai trouvé chiante à mourir. Pareil pour Ren, qui, je trouve, se fait mener par le bout du nez. Zofi a un peu plus la tête sur les épaules mais… Je n’ai pas spécialement accroché non plus. J’ai quand même été attachée à ces trois sœurs, à leurs idées novatrices pour le royaume, et comment elles se battent pour leurs convictions. J’étais curieuse de connaître la personne qui les faisait chanter, j’avais des petits doutes mais pour une fois je me suis totalement fourvoyée. Malgré ça, j’ai trouvé que certaines choses étaient trop grosses, l’autrice insiste tellement dessus qu’on sent que c’est faux.

La fin est un gros cliffhanger et on a envie de commencer immédiatement la suite. Elle attendra cependant, car même si j’ai quand même apprécié ma lecture malgré ses quelques défauts, je préfère faire une pause avec cet univers.

En bref, ce n’était pas une mauvaise lecture, pas ce à quoi je m’attendais mais sympa quand même, et les trois filles sont attachantes, si on oublie leurs romances.

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Filles de Rouille, Gwendolyn Kiste

mars 13, 2022

Résumé : Été 1980, Cleveland, Ohio. Phoebe et sa cousine Jacqueline viennent de terminer le lycée mais un avenir sombre et incertain se profile. Tandis que les usines ferment les unes les autres, exposant les familles au chômage et à la précarité, une chose encore plus terrible arrive aux jeunes filles de Denton Street. Leur corps se transforme mystérieusement… Le quartier se retrouve alors envahi de touristes curieux, de médecins et d’employés gouvernementaux aux intentions troubles. Phoebe sait qu’elle doit agir pour aider ses amies et découvrir le secret des Filles de Rouille.

Avis : Phoebe adore sa cousine, c’est sa meilleure amie, sa sœur de cœur. Elles aimeraient s’enfuir de Denton Street, parce que la vie là-bas est plutôt difficile. Les usines ferment, les hommes perdent leur travaille, les femmes décident à la place de leurs filles, enfermées dans un carcan misogyne. Mais le monde bascule quand une fille tombe malade, que ses os se changent en rouille. Une fille, puis d’autres. Jacqueline, la cousine de Phoebe en faisant partie. Dès lors Phoebe est obsédée par une seule idée, protéger sa cousine à tout prix.

Ce livre m’a bouleversé. J’ai été happé par l’histoire dès le début. C’est prenant. L’ambiance est mélancolique, un peu froide et inquiétante. Phoebe rentre chez elle pour aider sa mère – qui déménage – à ranger sa maison, se confrontant aux souvenirs de ce qui est arrivé trente ans plus tôt. J’ai eu l’impression de lire l’histoire d’un très long cauchemar, les choses vont de mal en pis, et c’est très mélancolique et touchant, déchirant.

On sent tout l’attachement de Phoebe pour sa cousine, combien elle vit mal la situation. Entre les usines qui ferment, les pères qui finissent au chômage, et ce qui arrive aux Filles de Rouille (qu’on accuse de tous les malheurs), difficile de voir une bribe d’espoir. En plus de ça, le monde est sexiste, les femmes sont accusés de tous les maux, c’est toujours leur faute et jamais celle des hommes. Et ces Filles de Rouille leur échappent, ils n’arrivent pas à garder le contrôle, ce qui fait peur aussi.

Je me suis beaucoup attachée à Phoebe, mais également aux filles de Rouille, au mystère qui les entoure, à ce qui arrive. J’ai eu peur pour leur sécurité, mais également peur de leur état incompréhensible. Tout est vécu à travers Phoebe, et les sentiment en sont exacerbés.

L’histoire est dingue, certains passages font froids dans le dos, c’est original aussi, je n’avais jamais lu une histoire de ce genre. On oscille entre passé et présent, on soutient Phoebe quand personne ne le fait, elle vit des moments difficiles. Elle s’accuse de ce qui arrive, même quand ce n’est pas sa faute ou quand elle cherchait à aider.

La fin m’a énormément ému, chamboulé. J’ai pleuré, j’ai trouvé ça beau d’une certaine façon. Ce livre est vraiment touchant. Je vais m’intéresser aux autres livres de l’autrice, car ça vaut vraiment le coup.

Phrases post-itées :
« C’était un jour dont je n’avais pas envie de voir la fin, pas encore. C’était le dernier jour et aussi le premier, celui qui séparait nos vies en deux. »

« Les Filles de Rouille ne devaient pas être acceptées car c’était la seule chose convenable à faire. Les Filles de Rouille devaient être acceptées parce qu’elles étaient profitable aux affaires. »

« Nous étions censées les aimer, pas vendre des tickets pour le spectacle de leur destruction. »