Archive for juin 2023

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La cabane aux confins du monde, Paul Tremblay

juin 30, 2023

Résumé : Wen, sept ans, et ses parents, Eric et Andrew, passent leurs vacances dans une cabane isolée sur un lac tranquille du New Hampshire. Aucun voisin à des kilomètres. Un après-midi, alors que Wen attrape des sauterelles dans le jardin, un étranger apparaît dans l’allée. Léonard est l’homme le plus imposant qu’elle a jamais vu, mais il est jeune, amical, et elle le trouve immédiatement sympathique. Ils discutent et jouent jusqu’à ce que ce dernier s’excuse brusquement et dise : “Rien de ce qui va se passer n’est ta faute”. Trois inconnus armés surgissent alors. Tandis que Wen se précipite dans la cabane pour prévenir ses parents, Léonard l’interpelle : “Tes pères ne voudront pas nous laisser entrer, Wen. Mais il le faut. Dis-leur qu’ils le doivent. Nous ne sommes pas venus pour vous faire du mal. Nous avons besoin de votre aide pour sauver le monde. S’il te plaît.”

Avis : J’ai découvert ce livre avec la sortie du film « Knock in the Cabin« . Je n’ai pas vu le film car je voulais d’abord lire le livre, et j’avoue que le speech m’intriguait à mort. Qui était ces quatre lascars qui viennent dans une maison au milieu de nulle part demander à une petite fille et ses deux papas de les aider à sauver le monde. Pourquoi ? Comment ?

L’ambiance devient très vite inquiétante, malaisante. Léonard paraît sympathique, mais très vite rejoint par ses compagnons armés de drôles d’armes, il commence à avoir l’air effrayant. Je ne l’ai pas aimé du tout comme personnage, bien qu’il paraisse être le plus gentil, il me faisait encore plus peur. J’ai aussi détesté Redmond et ses remarques sarcastiques. Pour les deux femmes, je n’ai pas vraiment d’avis.

Mais bien sûr, les personnages que j’ai trouvé les plus attachants sont Wen et ses deux papas. Leur histoire de famille est une magnifique histoire d’amour. Les deux hommes se complètent, s’aiment pour leurs qualités et leurs défauts. Ils vont devoir faire face à un terrible cauchemar, mais un cauchemar bien réel.

Ce livre met mal à l’aise, on n’a pas envie de croire ce qu’il se passe, on ne sait pas de quel côté se placer. Il y a des scènes de grandes violences, dont un passage assez dégueulasse. Je ne dirais pas que c’est effrayant, mais on ne se sent pas bien au cours de la lecture, c’est une ambiance en huis-clos, assez poisseuse. J’ai beaucoup aimé cette lecture, malgré l’état dans lequel elle m’a mis. J’ai eu si peur pour cette famille qui n’a rien demandé à personne.

Que faut-il croire dans cette histoire ? De quel côté se mettre ?
L’auteur nous balade, mais je ne peux pas en dire trop de peur de spoiler, ce qui enlèverait quand même un peu d’intérêt au suspens du livre.

La fin m’a à la fois ému et frustré. Je ne sais pas si je regarderai le film, mais je suis contente d’avoir découvert ce livre.

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Cendrillon est morte, Kalynn Bayron

juin 29, 2023

Résumé : Deux cents ans se sont écoulés depuis que Cendrillon a trouvé son prince, mais le conte de fées est terminé. Les adolescentes sont désormais tenues de se présenter au bal annuel, où les hommes du royaume sélectionnent des épouses en fonction de la beauté de leurs parures. Si les jeunes filles ne sont pas choisies, la honte et un terrible destin les attendent…

Sophia, 16 ans, préfère de loin épouser Erin, sa meilleure amie d’enfance, plutôt que de parader devant des prétendants. Lors du bal, elle prend la décision désespérée de fuir et se retrouve cachée dans le mausolée de Cendrillon. Là, elle rencontre Constance, la dernière descendante connue de la famille de la légendaire héroïne. Ensemble, elles jurent de faire tomber le roi une fois pour toutes. Mais elles vont bientôt découvrir que la véritable histoire de Cendrillon est bien différente de ce qu’elles avaient imaginé…

Avis : Cendrillon est morte il y a deux cents ans, et si son histoire peut faire rêver, il se trouve que les femmes du royaume, elles, ont cessé depuis longtemps. Parce qu’elles n’existent que pour être sous la coupe des hommes, vont au bal comme des objets mis aux enchères, où un homme les choisira pour le meilleur et surtout pour le pire. Et si jamais elles ne sont pas choisies, leur destin pourra bien être pire encore. C’est de la dystopie, mais quand on y pense, ça ne remonte pas à si loin où les hommes avaient tous les droits sur leurs épouses. En tout cas dans ce monde, tout le monde doit connaître le conte de Cendrillon par cœur et obéir aux règles injustes du roi. Sophia est bien décidée à échapper à ce destin et elle voudrait que sa petite amie : Erin, s’enfuit avec elle. Mais rien n’est simple. Et puis Sophia va faire la connaissance de Constance et avoir envie de changer ce monde. Où l’amour est héténormé, où les femmes ne valent pas mieux que des objets.

Je me suis tout de suite attachée à Sophia, tête brûlée elle n’arrive pas à se montrer hypocrite, elle dit à voix haute ce qu’elle pense de cette société, et si ses parents essayent d’écraser sa rébellion pour lui éviter la mort, elle n’arrive pas à entrer dans la case où on essaye de la mettre. J’ai moins aimé Erin qui va juste obéir et s’écraser. Même si ça peut être compréhensible. La société est horrible, les femmes ne peuvent rien faire contre le joug des hommes, et ceux-ci peuvent être vraiment horribles, répudiant leur femme pour s’en taper des plus jeunes. Ou les battant sans qu’elle ne puisse se défendre. Bref une horreur. Sophia est un peu une lumière dans ce monde, et sa rencontre avec Constance va tout bouleverser. Constance est un personnage haut en couleur également, qui ouvre sa bouche bien fort, et qui sait se battre. Ensemble elles vont vouloir délivrer ce monde de ce roi. Un roi vraiment horrible, qui m’a fait froid dans le dos.

L’histoire est prenante et entraînante, le côté féministe m’a évidemment beaucoup plu. J’ai trouvé l’histoire d’amour assez mignonne, je l’ai bien aimé mais elle ne m’a pas non plus fais fondre. Je n’ai pas non plus été très surprise par les révélations, sauf peut-être une, mais ça ne m’a pas dérangé, et j’ai aimé les rebondissements, j’ai eu peur pour Sophia et Constance. La fin m’a plu, même s’il manquait un petit détail et ça m’a fait un peu bizarre. C’était tout de même une fin très sympa.

En bref, une très bonne lecture, une dystopie féministe et LGBT+, une bonne histoire qui revisite le conte de Cendrillon d’une façon plutôt intelligente et intéressante.

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De soie et d’acier, Alexis Breton

juin 27, 2023

Résumé : Éprise de justice et de liberté, à l’instar des héros des épopées védiques, la princesse Ahalya saura-t-elle s’affranchir des codes de sa caste ?

L’arrivée d’étrangers à son univers la poussera à sortir de sa prison dorée afin d’entreprendre une quête fabuleuse à laquelle ses rêves ne l’avaient pas préparée.

Avis : Abandon à 117 pages. J’aurais pourtant vraiment voulu aimer ce livre, le début m’a emporté. Ahalya me plaisait, tête brûlée, bien décidée à aider le peuple quitte à être contre son père, à se détacher du patriarcat et à montrer que les femmes valent tout aussi bien que les hommes. Mais on m’a perdu en court de route, j’ai trouvé que le côté féministe était trop poussif (et pourtant je trouve ça géniale que l’héroïne se batte contre la société patriarcale), que Ahalya était trop arrogante comme si le monde tournait autour d’elle. L’histoire d’amour qui naît n’était pas crédible du tout, trop rapide et basée uniquement sur le physique et l’envie d’Ahalya de détourner un moine de sa route. Je n’ai pas pu continuer et j’en suis désolée. C’était pourtant bien écrit, et l’histoire m’intriguait et m’intéressait, mais je n’ai pas été embarqué dans ce qu’il se passait et j’ai même commencé à lever les yeux au ciel (très mauvais signe pour le coup), donc voilà une courte review. Dommage.

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The Kingdom, Jess Rothenberg

juin 26, 2023

Résumé : Ana, mi-humaine, mi-robot, est l’une des sept hybrides conçues pour divertir les visiteurs du parc d’attractions Kingdom, petits comme grands. Sa vie prend cependant un autre tournant quand elle est accusée d’avoir assassiné Owen, l’un des membres du personnel. Commence alors un procès haletant, où la vérité n’est pas forcément celle que l’on croit…

Avis : Ana est une hybride, mi-humaine, mi-robot, elle a pour but avec ses sœurs de rendre heureux les gens du parc d’attraction. Si elle ne se pose pas de question, si elle fait ce qu’on lui dit, si elle ne remet pas les choses en question, tout va petit à petit changer. Surtout quand Nia sa sœur préférée va agir étrangement. Dès lors, Ana va enquêter à sa manière et se rapprocher d’Owen, un membre du personnel. Mais Owen est assassiné et Ana est accusée. Que s’est-il vraiment passé ?

Jonglant entre le passé et le futur, on colle petit à petit les morceaux de cette terrible histoire. La façon dont sont traités les hybrides n’est pas rose du tout. Que ce soit pour les animaux hybrides qui sont maltraités par leur horrible dresseur, ou pour les sept sœurs qui sont en vérité prisonnière et qui subissent certains sévices. Ana va commencer à évoluer, à tout remettre en question, et elle va également tomber amoureuse. Mais une hybride peut-elle vraiment aimer ?

J’ai vraiment beaucoup aimé le personnage d’Ana, assez affable au début, elle va évoluer petit à petit. Le comportement de Nia va accélérer les questionnements. Pourquoi Nia a-t-elle agit de cette façon ? Qu’est ce qui a pu la pousser à faire ce qu’elle a fait ? Et pourquoi Ana aurait-elle tué Owen ?

Une ambiance un peu sombre, des passages malsains, et des hybrides qui vont chercher le moyen d’être libre. Une dystopie presque en huis clos dans ce parc d’attraction, avec Ana au centre de tout. C’était une chouette lecture, j’avais deviné quelques trucs, mais la fin m’a presque choqué. Une fin plutôt ouverte mais que j’ai trouvé chouette.

Phrase post-itée :
« Mais est-ce que cela a un nom, d’aimer si fort qu’on finit par faire mal ? »

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Tant que le café est encore chaud, Toshikazu Kawaguchi

juin 24, 2023

Résumé : Dans une petite ruelle de Tokyo se trouve Funiculi Funicula, un petit établissement au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu’en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud. Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

Avis : Voyant ce livre tourner partout, j’ai décidé de me laisser tenter, m’attendant à une histoire pleine d’émotions. Et oui c’était le cas, il y avait beaucoup d’émotions, quatre histoires qui se font liens, quatre histoires de femmes et de leurs choix. Retourner dans le passé alors qu’on sait que ça ne changera pas le présent, est-ce vraiment utile ? Mais est-ce que changer le passé est vraiment le plus important ?
Dans les faits ça devait vraiment être un livre touchant vu les sujets abordés, mais je n’ai quasi rien ressenti, je n’ai même pas pleuré alors que je suis très sensible. Là ça n’a pas fonctionné pour moi.

Je ne sais pas du tout ce qui m’a manqué, pourquoi je me suis un peu ennuyée, pourquoi je n’ai pas plus accroché que ça alors que la sauce aurait dû prendre, vraiment. Je ne peux pas trop en dire sur les histoires vécues parce que je préfère vous laissez les découvrir, mais elles abordent des sujets par moment difficiles. En soit c’était beau, touchant, et malgré la tristesse, il y a des beaux moments, mais… Je suis restée un peu au bord de la route.

C’est dommage et cette chronique est difficile à rédiger car j’ignore pourquoi je n’ai pas été touché, mais voilà, ce livre n’a pas fonctionné avec moi. Dommage.

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L’orage qui vient, Louise Mey

juin 24, 2023

Résumé : Mila a 15 ans. Depuis la Rétractation, elle vit avec sa mère et les autres femmes du Hameau. Cette communauté de femmes, solidaire et isolée se pensait à l’abri de la violence et de la folie qui ont ravagé le monde d’Avant. Mais le Hameau est menacé, et Mila va devoir laisser parler sa vraie nature…

Avis : J’ai découvert Louise Mey avec « la deuxième femme », un thriller adulte. Ici c’est une histoire Young Adult. Mila, 15 ans, vit au Hameau, avec d’autres femmes et les enfants. Mila adore son village, les gens qui y vivent, l’entraide des femmes, le monde qu’elles se sont crée un peu loin de tout. Mais voilà, un jour, le Hameau est menacé et Mila va tout faire pour le protéger.

J’ai adoré cette lecture. On découvre la vie de Mila et du Hameau, et c’est une vie tranquille, douce, où les femmes et les enfants n’ont pas besoin d’argent, où toutes s’entraident et se soutiennent. Elles prennent les décisions ensemble, et ne vont en ville qu’une fois par saison. Leur Hameau est caché, façon de se protéger. Je me suis beaucoup attachée à Mila et aux autres femmes, bien que leur naïveté va mettre en danger le Hameau, leur solidarité est belle. J’ai parfois eu du mal à reconnaître les personnages, il y en a beaucoup et je ne savais pas toujours qui était qui, mais à part ça, l’histoire est vraiment super et les relations très belles. Le Hameau n’est pas sans dispute, mais quand même, elles sont là les unes pour les autres.

Et puis arrive les ennuies. La question va alors se poser, qui est le vrai monstre dans cette histoire ? De qui faut-il vraiment avoir peur ?

J’ai trouvé la plume de Louise Mey très agréable et belle, c’était aussi très prenant, une fois plongée dedans. J’ai eu peur pour Mila, pour les autres, peur que ça tourne mal, que ça se termine mal. On sent monter la tension petit à petit, et forcément on s’inquiète. Surtout quand on a l’impression que Mila est seule.

Une très bonne lecture, une belle histoire qui dénonce pas mal de choses à sa façon et qui fait découvrir un monde où les femmes vivent ensemble et sont fortes et fragiles à la fois.

Phrase post-itée :
« Il y a les enfants qui se perdent et puis il y a ceux dont on s’assure qu’ils sont perdus. »

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Comment le prince Cardan en est venu à détester les histoires, Holly Black

juin 23, 2023

Attention cet avis peut spoiler la trilogie du prince cruel.

Résumé : Avant d’être un prince cruel ou un roi maléfique, Cardan était un enfant Fae avec un cœur de pierre et une langue acérée…
Un enfant qui, parce que l’on faisait peu de cas de lui, avait décidé qu’il ferait peu de cas d’autrui…

Avis : Une petite histoire qui vient compléter et conclure la trilogie du prince cruel. On va vivre celle-ci du point de vue de Cardan, en apprendre plus sur lui et sur son enfance, mais aussi vivre une mini aventure avec lui et Jude. J’ai aimé découvrir les sentiments de Cardan à travers cette petite histoire, j’aurais même voulu en avoir plus, un peu avide, mais c’était déjà bien.

Tout tourne autour d’un conte qu’une troll va raconter à Cardan, et des morales que les contes apportent. L’enfance de Cardan et son adolescence ont été loin d’être facile, il est rejeté de tous et décide de mériter ce rejet en devenant cruel. Il pense avoir un cœur de pierre et se rend compte qu’au contraire il est assez fragile. Finalement son amour pour Jude va être une des choses positives de sa vie, et si elle est une tête brulée ambitieuse, il est bien décidé à parfois, la protéger d’elle même.

Cardan dans cette petite histoire est ultra touchant et attachant. Déjà que je l’aimais beaucoup, et bien je me suis encore plus attachée à lui. Il est loin d’être parfait, mais je ne peux pas m’empêcher de lui trouver un côté attractif.

En bref, si j’ai trouvé que « les sœurs perdues » avait peu d’intérêt, j’ai trouvé cette nouvelle bien plus intéressante. Être du point de vue de Cardan ne m’a pas déplu, et même si on peut s’en passer, j’ai été heureuse de vivre un petit moment entre Cardan et Jude. Les illustrations sont très belles et se marient très bien avec l’histoire, l’objet livre est vraiment superbe.

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Les sœurs perdues, Holly Black

juin 23, 2023

Résumé : Pendant que Jude se bat contre le prince Cardan pour trouver sa place à la Cour de Terrafæ, sa sœur jumelle Taryn commence à tomber amoureuse de Locke, un personnage ambigu. Or Taryn cache elle-même un certain nombre de secrets…

Avis : Une petite nouvelle qui se passe pendant le premier tome du prince cruel, mais du point de vue de Taryn. Je me disais que cela m’aiderait à me réconcilier avec la jumelle de Jude, mais ce ne fut pas du tout le cas, loin de là. Je trouve que Taryn est une tête à claque, elle s’écrase. Elle sait qu’elle fait les mauvais choix, elle les fait quand même, elle est gonflante. Je n’aime pas sa façon de voir sa jumelle, Jude se révolte et ça la gêne.

J’ai pas trouvé cette nouvelle très intéressante, elle est pas vraiment indispensable, et je ne l’ai pas trouvé très bien écrite non plus. Je m’emmêlais un peu dans ce que Taryn racontait. Bref, un petit plus, contente de retrouver l’univers, mais pas d’être dans la tête de Taryn.

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La petite fille de Monsieur Linh, Philippe Claudel

juin 21, 2023

Résumé : C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays,celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort. Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.

Avis : J’ai lu ce livre sous les conseils de ma psychologue, une œuvre que j’ai trouvé très touchante.

Monsieur Linh quitte son pays en guerre, son village détruit, son fils et sa belle fille tous deux morts. Il lui reste sa petite fille et pour elle, il sait, il doit vivre. Afin qu’elle grandisse en paix. Mais c’est si dur, surtout qu’il se retrouve dans un pays étranger, rencontre des gens dont il ne parle pas la langue, et ceux qui la parlent et sont des réfugiés aussi, ne sont pas forcément aimables. Monsieur Linh et seul avec sa petite fille. Un jour il va sortir du dortoir où il vit et va marcher jusqu’à s’asseoir sur un banc, un banc où un autre homme va s’asseoir. Tous deux ne parlent pas la même langue, et pourtant une drôle d’amitié va naître entre ces deux hommes. Ce vieux monsieur qui ne lâche pas sa petite fille, et cet homme qui a perdu sa femme.

J’ai commencé le livre en audio, mais la narration de la narratrice était presque trop laconique et ne m’a pas plu, du coup j’ai préféré le lire en papier et je l’ai dévoré. C’était très bien écrit, très touchant. On voit les choses à travers les yeux de Monsieur Linh, mais aussi à travers ceux de son ami. Le premier nous parle de sa vie d’avant, de sa petite fille si sage, de ses difficultés à s’habituer à ce nouveau pays, cette nouvelle vie. Le deuxième, lui, va nous parler plus en profondeur de Monsieur Linh, de leur amitié qui se tisse.

Bien entendu, j’ai pleuré à chaudes larmes, j’ai été percuté par ce livre, j’ai adoré. Monsieur Linh est tellement attachant, sa vie nous fait mal, celle de son ami aussi. J’ai aimé leur relation d’amitié, j’ai aimé que la barrière de la langue ne les empêche pas du tout de communiquer et d’être bien ensemble. C’était magnifique.

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Quand sort la recluse, Fred Vargas

juin 21, 2023

Résumé : – Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
– Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle.
– Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
– Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
– Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse ?

Avis : Il faut savoir que je suis très fan des policiers de Fred Vargas, alors pourquoi ai-je autant attendu avant de lire celui-ci? Parce que c’était le dernier et que je ne voulais pas. Comme l’autrice en a publié un nouveau il n’y a pas longtemps, je me suis jetée sur celui-ci. Et quelle lecture, vraiment.

Retrouver Adamsberg, sa brigade, et une enquête passionnante, c’était fantastique. Adamsberg est en Islande, mais il est rappelé par sa brigade à cause d’une enquête, une femme écrasée par un 4X4. Une enquête qui va être bouclée par Adamsberg très rapidement, sauf que par hasard sur l’ordinateur d’un de ses lieutenants, il va tomber sur des articles de la recluse (l’araignée) et quelque chose va le gratter. Il va donc se plonger dans cette histoire, deux morts (assez rapides) à cause de la morsure de la recluse, alors que c’est très rare. Au début, sa brigade ne va pas trop suivre Adamsberg, et Danglard encore moins pour une raison que lui seul connait et que le commissaire va découvrir.

Mais qu’est ce que j’ai adoré cette enquête, on découvre des trucs abominables et qui font très mal. J’ai deviné assez vite qui avait fait le coup, mais pas pourquoi donc j’ai quand même eu le droit à quelques surprises. Et puis ce que j’aime, même si je devine des choses, c’est le déroulement de l’enquête, la construction des personnages, leur relation etc. Et Fred Vargas est très douée pour camper son univers et faire vivre des personnages un peu étranges et touchants. Que ce soit les nouvelles rencontres, ou les personnages formant cette étrange brigade, c’est vraiment prenant. C’est tellement agréable à lire (à écouter pour mon cas) qu’on en redemande, quand bien même il n’y a pas énormément d’actions non plus.

J’ai fini le livre en pleurant, très émue, très touchée. Ce tome-ci m’a vraiment tourneboulé, et j’ai vraiment envie de tous me les relire. Un jour peut-être je prendrai le temps pour le faire.

Mon diamond painting terminé :