Archive for janvier 2023

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Les 24 états d’âme de Gabin et Agathe, Illana Cantin

janvier 31, 2023

Résumé : Lorsque Gabin et Agathe se rencontrent au mariage de leur frère et sœur respectifs, c’est loin d’être l’entente cordiale. Un sentiment à l’inverse du projet de leurs deux familles qui, en parallèle, scellent définitivement leur union lors de l’événement !
Bien malgré eux, les deux adolescents se croisent désormais de plus en plus souvent : du traditionnel repas du dimanche en passant par Noël, mais aussi des anniversaires et jusqu’aux dates les plus oubliées du calendrier, les voilà obligés de se fréquenter à chaque réunion de famille.
En l’espace d’un an jour pour jour, ils auront l’occasion de partager vingt-quatre fêtes. Et en vingt-quatre fêtes, la chance de s’aimer, se détester, et tenter enfin d’assembler pièce par pièce ce qui ressemblera peut-être finalement à une jolie histoire.

Avis : Gabin essaye tant bien que mal de nouer une relation avec Agathe, celle-ci reçoit son humour froidement et entre eux deux, ça semble plutôt mal barré. De toute façon quelle importance ? Ils ne se reverront sans doute pas. Sauf que leurs deux familles vont nouer des liens, et finalement Gabin et Agathe vont être emmenés à se rencontrer de nouveau. Pour le pire. Ou le mieux.

J’ai bien ris au court de ma lecture. Gabin est très attachant avec ses gamineries et sa façon de parler, Agathe l’est tout autant avec sa répartie et sa fausse froideur. Ces deux-là vont s’embarquer dans une relation qui est censée ne mener à rien, et qui pourtant les éclate. Ils s’amusent ensemble, ils passent de bons moments, ils sont sur la même longueur d’onde. J’ai vraiment adoré leur relation, même si des fois j’avais envie de claquer Gabin parce qu’il se comporte comme un idiot.

L’histoire est toute mignonne, jusqu’à un certain moment. Et la relation de Gabin et Agathe va être mise à l’épreuve plusieurs fois. Leur amitié, leur amour, tout cela pourra-t-il tenir ? Ou bien est-ce que les aléas de la vie vont au contraire les séparer ?

C’était vraiment sympa, ça se lit hyper vite, les personnages sont ultra attachants, il y a des beaux moments, de l’humour, une relation que j’ai trouvé ultra mignonne et qui est bien développé, ça ne va pas trop vite, sans pour autant s’enliser. J’ai été touché et ému par certains passages et événements. Un livre très dur à lâcher tant on est entraîné dans la vie de nos personnages.

Phrase post-itée :
« Ce n’était pas grave, mamie m’avait quand même trouvé très beau, et si mamie était satisfaite, alors le monde était à moi. »

Lecture validée pour le challenge jeu des dix familles :

Famille : Dans l’espace
Personnage : Eleven
Consigne : Un chiffre ou nombre dans le titre
Livre : Les 24 états d’âme de Gabin et Agathe, Cantin Illana

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Rosewood Chronicles tome 1 : princesse incognito, Connie Glynn

janvier 30, 2023

Résumé : Lottie Pumpkin, jeune fille d’origine modeste, rêve de devenir une princesse. Grâce à une bourse, elle va réaliser son vœu et intégrer la prestigieuse école de Rosewood.
Ellie Wolf, princesse de Maradova, rêve, elle, de passer inaperçue. Elle aussi a hâte de rejoindre Rosewood… mais pour échapper à ses devoirs royaux.
Quand le hasard place Lottie et Ellie dans le même dortoir, c’est l’occasion idéale pour réaliser leur souhait le plus cher… en échangeant leurs identités.
Mais à Rosewood, si tout semble merveilleux en apparence, chaque jour est un piège et chaque recoin dissimule un ennemi…

Merci à : KoalaVolant pour le cadeau !

Avis : Ellie, princesse de Maradova, supplie ses parents de l’envoyer à Rosewood, incognito, afin de pouvoir profiter de la vie loin de ses devoirs de princesses. Lottie, elle, rêve d’aller à Rosewood parce qu’elle l’a promis à sa mère et qu’elle pense que cela va changer sa vie. Les deux jeunes filles vont partager leur chambre à Rosewood, mais aussi une belle et grande amitié (et peut-être un peu plus à mon avis).

Je m’attendais à une histoire sympa et très cucul la praline, et finalement j’ai trouvé que c’était plus profond que je m’y attendais (même si ça reste bien sûr très doudou) et j’ai passé un super bon moment. Quelqu’un va « menacer » Lottie et alors que je pensais que ce serait une banale histoire de princesses au lycée, on a quand même le droit à du mystère et des rebondissements. Bon après, j’ai assez vite deviné qui en voulait à Lottie (même si je ne savais pas pourquoi). Mais c’était sympa d’avoir une petite intrigue comme ça.

Je me suis beaucoup attachée à Lottie, elle est timide, elle se laisse souvent balader, elle a parfois du mal à s’affirmer, mais elle fait des efforts, essaye de sortir de sa zone de confort et de suivre ses préceptes. Bon, parfois, je l’ai trouvé bien naïve, elle fait souvent trop facilement confiance, elle ne se pose pas assez de questions, mais bon elle est jeune aussi, donc cela peut s’expliquer. Surtout qu’elle rêve littéralement d’être une princesse. J’ai adoré Ellie, la vraie princesse, elle voudrait échapper à ses responsabilités et s’amuser le plus possible, elle va aider Lottie à s’affirmer et va l’entraîner dans ses bêtises. Elle est plus courageuse, et impulsive. Les deux sont assez opposées et pourtant elles vont très bien s’entendre presque immédiatement, s’entraider, se protéger, et nouer une très belle relation que j’ai vraiment vraiment adoré ! Je les ai trouvé trop choupinettes, et les réactions toutes simples de Lottie au contact d’Ellie ont fait bondir mon cœur de nombreuses fois.

Au niveau des autres personnages, j’ai aimé Binah, cette jeune fille qui va un peu prendre Lottie sous son aile à son arrivée, qui est très intelligente mais qui paraît vivre dans un autre monde. J’ai aussi été très attaché à Jamie, le « garde du corps » d’Ellie. Il paraît froid et mystérieux, mais on sent qu’à l’intérieur il cache des secrets et sa vraie personnalité. Il s’inquiète beaucoup pour les deux filles, même s’il essaye de faire son boulot sans le montrer. Il peut être parfois assez dur avec Lottie, mais je pense qu’il n’est simplement pas très doué pour s’exprimer.

Il y a d’autres personnages qui gravitent autour de nos héroïnes, mais ceux-ci ne sont pas forcément très approfondis. Je suis néanmoins très curieuse vis à vis du fondateur de l’école et j’ai hâte d’en apprendre plus dans les prochains tomes.

Je ne me suis pas ennuyée une minute à la lecture de ce livre, j’étais happé par les événements, les énigmes, les retournements de situation, mais aussi les moments plus simples de lycéens. La façon dont les relations se nouaient. À la fin tout s’accélère et on est entraîné encore plus. Ce qui fait qu’à la fin de ma lecture, je n’avais qu’une envie, me jeter sur le tome 2. Raisonnable, je vais laisser un peu mariner, mais je ne tarderai pas à le lire je pense, car tout n’est pas résolu, on a le droit à de nouvelles questions et plusieurs mystères restent en suspens.

Ce que j’ai aussi beaucoup aimé dans ce roman, c’est la représentation, la sororité qui est encouragée, et le fait que les femmes sont fortes à leur manière, même si des fois elles craquent, même si des fois elles pleurent, elles finissent par se relever et agissent du mieux qu’elles le peuvent.

En bref, c’était vraiment une super lecture, une très bonne surprise.

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Vox, Christina Dalcher

janvier 28, 2023

Résumé : Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…

Avis : Jean vit au Etats-Unis où le nouveau gouvernement mis en place a décidé que les femmes ne travailleraient plus, n’auraient plus le droit de voyager, et seraient des bonnes ménagères qui font la soupe à leurs maris et leurs enfants. Et comme pour s’occuper de la maison on n’a pas besoin de parler ou de lire, et bien on les limiterait à cent mots par jour et on interdirait les livres. Tout ça bien sûr parce que les femmes sont responsables de tous les maux de la planète, en voulant s’affranchir elles détruisent l’équilibre. Bref tout un ramassis de conneries juste pour pouvoir garder les femmes sous la coupe des hommes privilégiés. D’ailleurs il n’y a pas que les femmes de touchées, les homosexuels également (qui doivent accepter d’être soignés s’ils veulent sortir des « camps » où on les enferme).

Un monde très réjouissant donc. Jean le subit, et le pire c’est sans doute de voir que son aîné embrasse ces idées et se fait nettoyer la cervelle au lycée. Sans compter aussi sa fille, qui n’est encore qu’une enfant de six ans, et qui a à peine le droit de parler.

Les choses vont peut-être pouvoir changer, quand suite à un accident, le frère du Président a besoin de soin, et comme Jean était celle qui travaillait sur l’aphasie, on lui promet monts et merveilles si elle collabore. Pas dupe, la jeune femme va tout de même demander à ce qu’on lui retire son compte-mot à elle mais aussi à sa fille.

C’est un livre qui peut être difficile à lire, dans le sens où ce qu’il se passe est horrible, c’est dégueulasse mais aussi insidieux et très malin. Ca fait froid dans le dos parce qu’on sait que ça pourrait très bien arriver, d’ailleurs ça arrive déjà dans certains pays du monde, peut-être moins radicalement – et encore. Les femmes ne sont pas à l’abris et ce livre nous le rappelle, on doit toujours rester sur nos gardes et se battre pour nos droits.

Jean va se battre avec ses propres armes, elle qu’on a voulu bâillonner, ne mâche pas ses mots. Je l’ai bien aimé, j’ai aimé sa rage enfouit, sa volonté de protéger sa fille. Si son mari paraît fade, il ne faut pas se fier aux apparences. Et si son aîné est insupportable, j’ai trouvé qu’il était bien écrit, il se fait laver le cerveau et il ne faut pas oublier qu’il n’a que dix-sept ans.

L’histoire est prenante, même si j’avais compris la plupart des mystères, j’ai bien aimé l’intrigue et je voulais voir si Jean allait réussir à renverser les choses et comment elle s’y prendrait. Certains personnages sont tout simplement abjects, des hommes au pouvoir qui prennent plaisir à contrôler la moitié de la population, qui rêvent même d’aller bien plus loin que ça. Et qui rejettent la faute sur leur Dieu, car ce serait lui qui aurait voulu ça. À vomir.

J’ai donc apprécié cette lecture, mais deux gros bémols tout de même. Déjà, l’histoire d’adultère m’a gonflé. Je me fichais de l’histoire d’amour de Jean, ce n’était pas ce que je recherchais en lisant ce livre. C’était peut-être pour que Jean ait un allié, je ne sais pas, mais moi ça m’a complètement gonflé. Le deuxième bémol c’est que je n’ai rien compris à la fin. Ils se passent des choses et je sais pas si c’est moi qui ai loupé un épisode, mais y a des choses que je n’ai pas compris du tout. Dans l’ensemble bien sûr, j’ai vu ce qu’il se passait, la fin a d’ailleurs un côté émouvant. Mais il y a des actions qui m’ont laissé dans l’incompréhension totale. Était-ce mal expliqué ? Ou alors trop scientifique pour mon esprit de littéraire ?

En bref, une lecture pas mal, qui comporte des bonnes choses. J’adore le combat de Jean et des autres femmes, j’aime le fait que les personnages évoluent, changent selon les événements, que tout n’est pas marqué dans le marbre. L’intrigue était super intéressante, et m’a mis dans tous mes états, j’étais en colère, je voulais détruire ce monde et ces barrières, j’étais donc à fond derrière Jean. Mais dommage que la fin soit un peu méli-mélo et qu’on doive se taper une histoire d’amour inintéressante.

Lecture validée pour le challenge jeu des dix familles :

Famille : Dans le cœur
Personnage : Juliette Récamier
Consigne : Une fiction féministe
Livre : Vox, Dalcher Christina

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Mémoires de la forêt tome 1, Les souvenirs de Ferdinand Taupe, Mickaël Brun-Arnaud

janvier 28, 2023

Résumé : Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité.

Avis : Archibald tient une librairie un peu spécial. En effet chaque animal peut y déposer son manuscrit en espérant qu’il soit vendu. Les livres n’existent donc qu’en un seul exemplaire. Un jour Ferdinand Taupe entre dans la librairie pour retrouver le livre qu’il y a déposé il y a longtemps, mais quelqu’un vient justement de l’acheter. Ferdinand Taupe souffrant de la maladie de l’Oublie-tout, il veut remettre la main sur ses Mémoires pour tenter de se rappeler ce qu’il a oublié. Archibald va donc l’accompagner dans une aventure à la recherche de ce livre mais pas que.

Archibald, le libraire, rêve depuis longtemps de vivre une aventure – même si il adore sa librairie légué par son père (son grand-père, son arrière grand-père, etc.) – et suivre Ferdinand va lui faire vivre cette aventure, un peu spécial. Ils vont faire des belles rencontres, des gens qui ont bien connu Ferdinand mais que lui-même oublie petit à petit. La maladie de l’Oublie-tout portant bien son nom, le pauvre Ferdinand perd peu à peu la mémoire des choses, des gens, de sa vie, de tout. C’est une belle façon de présenter l’Alzheimer à des enfants.

L’histoire est écrites avec de l’humour et beaucoup de délicatesse. Les personnages d’Archibald et de Ferdinand sont hyper attachants et ceux qu’on rencontre au cours du périple le sont tout autant. Les pages se tournent toute seule, c’est prenant, bien écrit, amusant et émouvant en même temps. Petit à petit on en apprend plus sur le passé de Ferdinand, petit à petit les choses se mettent en place et ce qu’il a oublié, on le découvre avec lui et Archibald. Même si j’avais deviné quelques petites choses, j’ai réussi à être surprise par une révélation.

Je savais que ça arriverait vu le thème abordé, mais j’ai vraiment pleuré, c’était à la fois triste et émouvant, c’était beau. J’adore l’écriture de l’auteur. Bien que ce soit un livre pour la jeunesse, j’ai trouvé qu’il y avait une double lecture et qu’un adulte pouvait totalement lire cette histoire sans problème. Et j’aime les livres jeunesses.

Le sujet est abordé avec tellement de douceur et aussi de justesse. Que faire quand on se réveille et qu’on ne sait pas où on est ou avec qui on est ? On comprend les terreurs de Ferdinand, on comprend cette petite taupe tellement attachante et Archibald est tellement gentil avec Ferdinand, qu’une magnifique amitié va naître entre eux.

C’est une lecture que je recommande à tout âge, une très belle histoire qui parle de sujets difficiles tout en conservant un ton parfois drôle, surtout émouvant et touchant. J’ai adoré. Les illustrations de Sanoé se marient très bien avec l’histoire et sont très jolies, j’aime beaucoup son coup de crayon et la façon dont elle a représenté les personnages et certaines scènes.

Phrases post-itées :
« L’audace, ce n’est pas de se forcer à faire ce que l’on n’aime pas faire, c’est d’avoir le courage de changer les choses. »

« Comment ne pas avoir peur lorsque les portes du souvenir se ferment et que ceux qu’on aimait restent coincés derrière ? »

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Sauver sa peau, Lisa Gardner

janvier 26, 2023

Résumé : Depuis son enfance, Annabelle Granger n’a cessé de fuir en permanence, suivant ses parents qui semblaient dissimuler un terrible secret. Un jour, sur le terrain de l’ancien asile psychiatrique de Boston, la police découvre les cadavres de six fillettes. L’une d’elles porte un médaillon au nom d’Annabelle Granger. La jeune femme décide alors de sortir de l’ombre pour montrer qu’elle est en vie.

Avis : Annabelle ne sait pas pourquoi, mais depuis sa plus tendre enfance elle est en fuite, à cause de son père qui les trimballait elle et sa mère dans une fuite qui ne paraissait avoir aucun sens pour Annabelle, mais qui en avait pour son père qui ne voulait, cepandant, rien lui dire.

Et puis un jour, on découvre le cadavre de six petites filles dans un ancien hôpital psychiatrique, et l’une des gamines porte un médaillon au nom d’Annabelle. Cette dernière décide donc de sortir de l’ombre et d’aller raconter son histoire à la police, quitte à ce qu’on ne la croit pas.

Quelle histoire ! C’était très dur de lâcher mon livre tellement c’était prenant et pas du tout ennuyant. L’histoire se met en place et l’autrice sait manier son récit pour qu’on en apprenne suffisamment pour avoir envie de continuer de lire, mais en était aussi complètement perdu et en attente de nouvelles réponses. De quoi avait peur le père d’Annabelle ? Qui a pu tué ces petites filles ? Ce ne sont pas les idées de coupables qui manquent, mais tout semble être une fausse piste.

Bobby policier d’Etat va aider D.D. (la commandante) dans son enquête. Ensemble et avec leurs collègues, ils vont faire de leur mieux pour dénouer ce méli-mélo et comprendre ce qui a bien pu se passer et retrouver l’assassin.
Si quelques petites choses m’ont paru suspecte, je n’avais pas deviné les tenants et les aboutissants de l’histoire, je me suis laissée balader. J’avoue qu’il y a une révélation qui m’a un peu fait tiquer, car rien dans le récit ne nous permettait d’en faire la supposition, mais à part ça c’était bien mené et plutôt cohérent (de mon point de vue en tout cas).

Annabelle est un personnage très attachant j’ai trouvé, elle est coincée dans une peur qui la rend seule, d’autant plus qu’elle ne sait même pas de quoi elle est censée avoir peur. Elle a du caractère, ne se laisse pas faire, prends ses propres décisions et se mêlent à l’enquête qui la concerne, même si D.D. n’est pas contente. La commandante a du caractère, mais j’ai du mal à accrocher avec elle. J’ai bien aimé Bobby, il a une certaine douceur et une écoute attentive des autres.

L’intrigue est super intéressante et passionnante, j’ai eu très peur pour les personnages à la fin, quand tout s’accélère, et j’ai beaucoup aimé cette lecture qui se dévore.

Phrases post-itées :
« Le monde était cruel. Des adultes s’attaquaient à des petits enfants. Les gens trahissaient ceux qu’ils aimaient. Ce qui était fait ne pouvait plus jamais être défait. C’était comme ça. »

« Et je compris pourquoi je n’étais jamais allée de l’avant : parce que j’avais surtout envie de revenir en arrière. »

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Si j’avais ton visage, Frances Cha

janvier 24, 2023

Résumé : Kyuri, une femme d’une éblouissante beauté, occupe enfin l’emploi de ses rêves dans un bar à hôtesses de Séoul, un établissement haut de gamme où elle pousse les hommes à consommer de l’alcool. Bien qu’elle se targue d’une approche froide et lucide de l’existence, elle risque son gagne-pain sur un coup de tête.
Miho, sa colocataire, une talentueuse artiste élevée à l’orphelinat, a décroché une bourse pour étudier à New York. Rentrée en Corée, elle est prise dans une relation fragile avec l’héritier de l’une des plus grandes entreprises du pays.
Au même étage de leur immeuble vit Ara, une coiffeuse qui ne pense qu’à deux choses : l’un des membres d’un groupe star de K-Pop auquel elle voue un culte obsessionnel, et sa meilleure amie qui économise pour s’offrir des opérations de chirurgie plastique et ainsi accéder à une vie meilleure.
À l’étage au-dessous, Wonna, une jeune mariée, essaie de concevoir un enfant qu’elle et son mari n’ont pas les moyens d’entretenir tant le climat économique de la Corée est brutal.
Entremêlées, leurs histoires forment un conte à la fois étrange et universel, dans lequel l’amitié offre un dernier refuge.

Avis : Roman chorale, celui-ci va nous plonger dans la vie de différentes femmes qui vivent toutes dans le même immeuble. D’abord on a Ara, qui souffre d’un handicap, en effet elle est muette. Comme elle est plutôt pauvre, elle ne peut pas se faire refaire le visage et le corps grâce à la chirurgie, donc elle est considérée comme plutôt moche selon les standards coréen. Elle travaille comme coiffeuse et est une grand fan d’une star de K-Pop (presque à l’obsession). Ara semble timide, mais en fait c’est une femme au fort caractère qui ne se laisse pas faire et qui a un passé difficile.
Ensuite il y a Kyuri. Kyuri est une femme très belle (toujours selon les standards coréens), refaites de nombreuses fois, grande connaisseuse de la chirurgie plastique. Elle travaille dans un bar à hôtesse et est plutôt désabusée, elle ne se fait plus d’illusion sur la vie. Elle ne fait plus du tout confiance aux hommes cis, et à raison vu tout ce qu’elle voit.
Il y a Miho, qui revient de ses études à New York, grâce à une bourse elle peut faire des études d’arts et sort avec un mec très riche. Elle semble respirer la joie de vivre, ou en tout cas être mieux lotie que les autres femmes. Mais elle a un côté obsessionnel avec son art, elle ne s’intéresse qu’à un seul sujet pendant longtemps qu’elle va utiliser et utiliser encore dans ses œuvres.
Finalement c’est Wonna qui prend la parole. Cette femme qui s’est mariée avec un homme uniquement parce que la mère de celui-ci était décédée et qu’elle ne voulait pas d’une belle-famille envahissante. Elle et son mari sont plutôt pauvres et malgré ça, ils essayent d’avoir un enfant. Elle a un passé difficile elle aussi, avec une grand-mère violente.
Ce sont ces quatre femmes qui vont prendre la parole au cours du récit, mais il y a d’autres femmes importantes dans l’histoire, comme Sujin, qui veut absolument se faire refaire le visage pour devenir hôtesse (malgré le fait que Kyuri essaye de la décourager). Ou Nami, cette très jeune femme qui a commencé comme hôtesse dans un bar à l’âge de treize ou quatorze ans.

Si chacune fait sa vie, leurs mondes s’entrechoquent. J’ai adoré cette histoire, même si ça ne montre pas les plus beaux côtés de la Corée du Sud. Là bas le culte de la beauté est hyper important, au point que même les enseignants de lycée poussent les filles à avoir recours à la chirurgie. Tant pis pour la souffrance, cela peut les aider à trouver un très bon travail. Les hommes cis, surtout les plus riches sont loin de faire rêver comme dans les dramas. Préférant abandonner leurs femmes/petites amies en allant dans des bars à hôtesse ou en se payant des prostituées. Être une femme dans un pays aussi misogyne doit être un combat, surtout si tu es pauvre. Ca traite des difficultés familiales, de l’abandon également, du regard des gens vis à vis du handicap (bien entendu une fille muette est tellement difficile à marier…). Ca dénonce le système des bars à hôtesse, qui font en sorte d’accumuler les dettes pour garder les filles malgré elles. Et ça parle également de l’accès facile à l’alcool (même pour des mineurs).

Il y a beaucoup de passage qui m’ont fait ouvrir la bouche en grand, j’avais parfois une envie furieuse de m’énerver contre les injustices subies. C’était vraiment dur à lire parfois, mais aussi passionnant et le livre était difficile à lâcher, j’avais envie d’en apprendre plus sur ces femmes, leurs vies, leurs souffrances et comment elles allaient faire pour s’en sortir. Ce qui est bien c’est qu’elles restent soudées, quand bien même elles ne sont pas toujours d’accord l’une avec l’autre. J’ai aimé découvrir la Corée sous un autre angle. C’était super intéressant. J’aurais bien voulu une centaine de pages de plus, afin de continuer à suivre ces femmes. Une très bonne lecture.

Phrases post-itées :
« Mais j’ai grandi sans connaître la différence entre une vie supportable et une vie insupportable, et le temps que je découvre que cette différence existait, c’était trop tard. »

« C’est la nature humaine de base, ce besoin de mépriser quelqu’un pour se sentir meilleur. Pas la peine de s’en formaliser. »

Lecture validée pour le challenge jeu des dix familles :

Famille : Dans la tête
Personnage : Ina (Tant qu’il le faudra)
Consigne : Un livre sorti en 2023 (04/01/2023)
Livre : Si j’avais ton visage, Cha Frances

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Scarlet et le loup blanc livre 2 : La chance du marin, Kirby Crow

janvier 22, 2023

C’est un tome 2 donc risque de spoils.

Résumé : Scarlet le colporteur et Liall le bandit se retrouvent en compagnie de l’équipage d’un brigantin rshani, voguant à travers les eaux glaciales en direction du Nord, après qu’un message cryptique a poussé Liall à rentrer chez lui.
Suite à une rencontre presque fatale avec des chasseurs de primes à la recherche de Liall, Scarlet a pris la décision de suivre ce dernier, peu importe les dangers. Dans leur périlleuse quête pour se réapproprier le passé de Liall, ils seront pourchassés sans relâche à travers les mers tumultueuses. Cependant, les deux hommes n’ont aucune idée des épreuves bien plus dangereuses qui les attendent dans le légendaire Pays de la Nuit.

Avis : On retrouve Scalet et Liall là où on les a laissé, et ils vont devoir vivre ensemble sur un bâteau où absolument tout le peuple de Liall hait Scarlet car c’est un « étranger ».

C’est un abandon au bout d’une centaine de pages. C’est bien écrit, il y a de l’intrigue, du mystère, mais pfffffffffffff. Liall me gonfle tellement, il est limite au niveau du consentement, il perd la tête des fois, que ce soit à cause du vin ou de son désir pour Scarlet, et je trouve ça malsain. L’histoire d’amour est trop physique, elle me fait pas vibrer, rien. Honnêtement je n’éprouve aucune empathie pour les personnages. J’aime bien Scarlet mais ça ne me pousse pas à continuer ma lecture. Je pense qu’il y a eu la fois de trop où Liall perd la tête, et je n’arrive pas à me remettre dans ma lecture, ça me bloque. Comme je suis pas là pour souffrir, je préfère mettre fin à cette aventure, d’autant plus que les résumés des tomes suivant n’ont pas tellement réveillé mon intérêt. Tant pis.

Mon avis sur :
Le tome 1

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Sandrillé et la colline de verre, Gail Carson Levine

janvier 21, 2023

Résumé : La princesse Marigold était la jeune princesse la plus seule du monde. Sa mère, la reine, était morte, et son père voyageait sans cesse. Il partait à la recherche du puits de la jouvence et du bonheur, et revenait avec une mixture qui faisait pousser les ongles de trente centimètres par heure. Il partait à la recherche de bottes de sept lieues et revenait avec une paire de souliers qui marchaient à reculons. Le jour où il décida de se mettre en quête du mari idéal pour sa fille, Marigold fut saisie de la plus grand inquiétude.
Or, dans ce royaume, il y avait un garçon qui se sentait au moins aussi seul que la princesse Marigold. Mais pour qu’ils puissent se rencontrer, elle et lui, il allait falloir l’intervention d’un lutin furieux, de trois chevaux ensorcelés et encore deux ou trois choses un peu délicates.

Avis : Sandrillé a deux grands frères qui s’entendent super bien, sauf qu’ils ignorent toujours Sandrillé, qui se sent bien seul. Pourtant il fait de son mieux pour que ses frères fassent attention à lui, il invente plein de choses, il arrive à faire voler des tasses, à rapetisser des objets etc. mais rien ne trouve grâce aux yeux de ses frères.

Marigold, elle, est princesse, mais son père est toujours en vadrouille pour rechercher des objets magiques, et elle aussi se sent bien seule dans son royaume, même si elle a Abricot, son chat, pour lui tenir compagnie.

Un paysan et une princesse n’ont aucune raison de se rencontrer, mais suite à une idée farfelue du roi, et bien leur rencontre va vraiment avoir lieu. Sans qu’aucun des deux ne sachent qui est l’un et qui est l’autre, mais quelle importance alors qu’ils semblent s’entendre si bien?

J’ai bouffé ce petit livre jeunesse, c’était drôle, les situations étaient cocasses, mais on ressent aussi très bien la solitude de Sandrillé et de Marigold. Le livre se moque un peu des contes pour enfant avec des princesses mariés à des hommes choisis par leur père et où des paysans deviennent des héros. J’ai bien aimé, j’ai souris et je me suis attachée à cette princesse et à ce paysan qui cherchent simplement un peu de compagnie. Ils sont attachants. C’était un genre de lecture un peu doudou, amusante et qui fait du bien. Les romans de cette autrice, par leur ton mordant et ironique, me plaisent vraiment beaucoup et celui-ci n’a pas fais exception.

Lecture validée pour le challenge jeu des dix familles :

Famille : Dans le cœur
Personnage : Jane Eyre
Consigne : Un prénom dans le titre
Livre : Sandrillé et la colline de verre, Carson Levine Gail

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I was born for this, Alice Oseman

janvier 21, 2023

Résumé : La vie d’Angel Rahimi, dix-huit ans, tourne exclusivement autour de The Ark, un boys band pop-rock qui cartonne dans le monde entier. En intégrant leur fandom, Angel devient amie avec Juliet et acquiert un sentiment d’appartenance incomparable. De son côté, Jimmy Kaga-Ricci, leader de The Ark, doit tout à son groupe. Bien qu’il ait réalisé son rêve, ces derniers temps les choses ne cessent d’aller de travers pour lui. Son anxiété sociale l’empêche de profiter pleinement et remet en question ses choix… Lorsque les univers d’Angel et Jimmy fusionnent de manière inattendue, tous deux seront confrontés à la réalité de l’autre. Et si la vie rêvée de star n’était qu’une illusion  ? Et si la vie sans projecteurs n’était pas si fade  ?

Avis : Angel est une fangirl, son monde entier semble tourner autour de The Ark, un groupe de garçons qu’elle adore, grâce à qui elle se lève le matin, et dont elle est fascinée. Ils sont tellement beaux, tellement parfaits, leurs musiques sont tellement supers… D’après elle.
Jimmy fait parti de ce groupe, et pour lui la réalité de vie de star est très différente de ce qu’en pensent les fans. Il souffre d’anxiété, la moindre chose, il peut en faire des montagnes. Et pourtant, il adore chanter, mais la pression derrière est parfois trop dure.
Est-ce que ceux qu’Angel idéalise sont vraiment ceux qu’elle pense être ?

Je me suis beaucoup retrouvée dans cette histoire. Je suis une fangirl, il m’arrive de lire des fics et d’en écrire beaucoup aussi. Bien sûr que ce que vivait Angel m’a beaucoup parlé, sa passion pour the Ark résonnait en moi quand je deviens gaga de quelque chose et que ma vie finit par tourner autour de ça. Mais je me suis aussi retrouvée dans Jimmy, son anxiété, je l’ai comprise jusque dans mes os, je comprenais ce qu’il ressentait et en même temps, d’une certaine façon, je l’admirais de le voir réussir à faire face malgré tout. Même si tout s’écroule petit à petit.
Mais le livre ne parle pas que d’Angel et Jimmy. Il y a Juliet aussi, la meilleure amie d’Angel sur le net, et leur première rencontre pour de vrai se fait grâce à leur passion pour the Ark. Il y a Rowan et Lister, les deux autres membres du groupe qui ont aussi leurs problèmes (dont l’alcoolisme, ce qui m’a pas mal remué). Il y a Bliss, la petite amie cachée de Rowan qui commence à vouloir d’une vie à elle.

Chacun vit avec ses problèmes et essaye de faire de son mieux avec, ce qui n’est pas toujours facile. C’est un livre lourd, les sujets ne sont pas léger et font mal (en tout cas moi j’ai été très touché), c’est dur et on a peur pour les personnages. J’avais, la plupart du temps, envie de les prendre dans mes bras, de leur prêter un bon gros plaid bien chaud et de leur préparer le meilleur des chocolats chauds. Tout semble aller de mal en pis, tout ce qu’Angel croyait s’écroule sous ses yeux, tout ce que Jimmy voudrait lui paraît lointain et de plus en plus inatteignable. On entre aussi dans le monde de la musique et on voit la façon dont ils sont traités que ce soit par les maisons de disque mais aussi parfois par les fans.

Le livre m’a fait monté les larmes aux yeux, j’avais très très peur de ce qui allait se passer. Ce n’était pas une lecture facile, mais c’était une lecture percutante et touchante. Je crois aussi qu’il y a un problème de communication entre les personnages, et que des fois ils auraient mérités de se poser et de se parler à cœur ouvert et de s’écouter.

Mention spécial pour le papy de Jimmy que j’ai absolument adoré. Et également pour la représentation présente au cours du livre.

En bref, un livre qui remue pas mal et qui a son petit côté sombre, avec des personnages géniaux avec chacun leurs problèmes, leurs complications, leur vie en somme. Une très bonne lecture, même si elle peut être un peu pesante par moment.

Phrase post-itée :
« Dans une existence qui a tout de médiocre, nous choisissons de ressentir la passion. »

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Boy Erased, Garrard Conley

janvier 20, 2023

Résumé : Arkansas, 2004, Garrard a dix-neuf ans lorsque ses parents apprennent son homosexualité. Pour ces baptistes ultraconservateurs, la chose est inconcevable: leur fils doit être « guéri ». Garrard est conduit dans un centre de conversion, où tout est mis en oeuvre pour le forcer à changer. Où la Bible fait loi. Où Harry Potter est un livre déviant, où écouter Beethoven est interdit. Où on lui inflige une véritable torture mentale pour corriger sa prétendue déviance. Mais comment cesser d’être soi-même?
Boy Erased est une immersion glaçante dans l’intégrisme religieux, le portrait d’un jeune gay en plein doute, mais aussi un message d’espoir sur l’affirmation de soi.

Avis : Garrard nous raconte son parcours dans un établissement de conversion. Comment ses parents ont appris son homosexualité, comment se sont passées les choses pour lui et comment il a atterrit là bas et ce que ça lui a fait. Le récit est assez décousu, Garrard nous parle du centre, puis de son passé, puis d’autres détails. Cela peut faire très embrouillés mais j’ai plutôt bien suivis l’histoire et emboité chaque petites choses comme un puzzle qui donne toute l’histoire.

C’est un livre assez dur par moment, Garrard a vécu des trucs bien dégueulasses, sans parler de l’hypocrisie de la religion. Ils sont tous là à parler de charité chrétienne blablabla, mais on a des passages où un Frère va dire que le mieux c’est d’envoyer des bombes atomiques au Moyen Orient pour régler le problème. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autre.

Le centre en lui-même est froid, tout y est interdit, la façon de s’habiller est contrôlé et tout ce qui est considéré comme trop féminin pour les hommes ou trop masculin pour les femmes, est détruit. C’est du lavage de cerveau, c’est vicieux et ça peut détruire des vies, puisque beaucoup de personnes se sont suicidés après être passé dans ce centre. C’est un endroit horrible, mais Garrard n’en parle pas tant que ça, on est plus souvent dans tout ce qui l’a emmené jusque là, ses pensées, sa relation avec ses parents. Pourtant Garrard va très mal vivre cet épisode de sa vie (ce qui est compréhensible), c’est quelque chose qui va jouer sur sa vie même dix ans après.

Le ton est peut-être un peu froid par moment, comme si l’auteur prenait de la distance avec tout ça, mais ça reste percutant j’ai trouvé. J’aurais peut-être voulu en voir plus sur l’établissement mais j’ai dévoré ce témoignage. Je ne sais pas pourquoi, mais ces derniers temps je suis très curieuse sur les thérapies de conversions, les dommages qu’elles ont causé (et causent toujours).
La fin m’a remué. Je ne sais pas si je regarderai le film, mais j’ai beaucoup aimé ma lecture.

Phrase post-itée :
« Le succès d’une conversion réussie vers une vie d’ex-gay reposait apparemment en grande partie sur une volonté inébranlable. Il fallait vouloir changer, en arriver au point où vous préfériez mourir plutôt que rester le même. »

Lecture validée pour le challenge jeu des dix familles :

Famille : Dans un autre monde
Personnage : Eadaz Uq-Nãra
Consigne : Un livre queer au sens le plus large du terme (expliquez-nous pourquoi !)
Livre : Boy erased, Conley Garrard