Archive for mars 2024

h1

Le marchand de sable tome 1, Gaïa Alexia

mars 31, 2024

Résumé : Nola Nott a tellement dû croire à la légende du Marchand de Sable lorsqu’elle était enfant que, des années plus tard, il hante ses cauchemars. Précédé de papillons rouge sang et semant du sable derrière lui, Nola le sent, il n’attend qu’une chose : s’en prendre à elle.

Pour l’éviter, elle se plonge dans ses cours jusque tard dans la nuit, notamment dans ceux de mythologie nordique, cette matière qui lui donne tant de fil à retordre. Tant qu’elle est éveillée, tout va bien pour Nola, mais que se passerait-il si rêve et réalité se confondaient et que l’homme de ses cauchemars apparaissait au détour d’une rue ?

Aux heures les plus sombres, se joue une course poursuite digne de la cavalcade de la lune en pleine nuit.

Avis : J’aurais dû le voir venir rien qu’à la couverture, mais je me suis fais avoir à cause du thème : mythologie nordique. J’adore les mythologies nordiques et en plus dans ce roman, on allait parler de dieux moins connus, d’histoires différentes. Donc ça m’a happé et je me suis faites avoir. Parce que la mythologie nordique c’est juste une excuse pour réécrire cette histoire qu’on a déjà lu trois mille fois, au point qu’il n’y avait aucun, mais absolument aucun suspens. On sait direct que le mec des cauchemars va apparaître dans la vraie vie, que ça va être un bogoss bad boy qui tape dans les murs qui est en colère mais qui va changer pour les doux yeux de sa dulcinée. Je viens de terminer un livre sur les violences conjugales et je tombe sur un ramassis de conneries. Je crois que le passage qui m’a achevé c’est quand Nola dit à propos de son voisin qui est amoureux d’elle, qu’il n’est pas viril (parce qu’il est gentil avec elle, vous comprenez).

Bon je me suis tapée plus de cent pages qui tournaient en rond, Nola fait des cauchemars, elle dort pas, elle doit étudier les mythologies nordiques, elle aurait des hallucinations parce qu’elle voit celui qui la poursuit dans ses songes. Puis le mec a tapé sur le mur et je suis allée voir les chroniques, c’est jamais bon signe. Quelqu’un a gentiment expliqué à quel point la relation était toxique, et m’a permis de me dire « c’est bon j’arrête les frais ». Parce que vraiment c’était pas pour moi. Y avait pourtant de quoi faire en utilisant les mythologies nordiques mais non, fallait ressortir du prémâchés et recrachés mille fois.

Personnellement j’en ai rien à faire que le mec soit si musclé que son tee-shirt dessine ses pectoraux et qu’il a un regard sombre et envoutant, à partir du moment où il est violent, il me débecte. Et même si Nola a la personnalité d’une huître, je n’ai aucune envie qu’elle se mette avec le gars qui finira par la frapper elle plutôt que les murs. Parce qu’on le sait, c’est ce qui finit toujours par arriver !

Voilà, c’était plus un coup de gueule qu’un avis, mais clairement ce n’était pas fait pour moi et je me suis juste faites appâter bêtement.

h1

La dernière allumette, Marie Vareille

mars 30, 2024

Résumé : Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique.
Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère…

Avis : D’un côté on a Abigaëlle dont on voit l’enfance à travers ses journaux. De l’autre on voit la vie de son grand frère Gabriel, qu’elle raconte depuis le couvent où elle vit depuis des années. Gabriel est un auteur et dessinateur reconnu, mais c’est quelqu’un de sombre, jusqu’à ce qu’il rencontre Zoé et que sa vie change.

Cette histoire traite des violences conjugales. Abigaëlle et Gabriel n’ont pas eu la vie facile, ils ont grandi dans la violence et la peur. J’ai toujours une faiblesse pour les histoires de frères et sœurs, aussi ai-je été emporté par le récit qu’Abigaëlle écrit dans ses cahiers. Elle commence à l’âge de huit ans et m’a beaucoup fait rire au début de sa façon de voir le monde. Sa psy lui a dit qu’elle avait un « cui » élevé, par exemple. J’ai adoré cette gamine, sa façon de voir les choses et le monde, son imagination et son intelligence. Elle voudrait vraiment pouvoir créer un monde plus beau, notamment pour son grand frère.

Je me suis également beaucoup attachée à Zoé. Sa personnalité positive est hyper belle et touchante, elle est un peu une lumière dans l’obscurité de cette histoire et on comprends que Gabriel craque pour elle. Lui, il a une personnalité sombre, en retrait, il garde tout pour lui, son passé, sa souffrance, ses pensées. On met en garde Zoé très vite à propos de ce gars, mais elle refuse d’écouter.

Le personnage de Gabriel est au centre de cet histoire, pourtant on ne sait pas toujours ce qu’il pense, ce qu’il va faire, comment il va agir. Il peut faire peur ou même fâcher.

C’est difficile de parler de cette histoire sans trop en révéler. Mais encore une fois Marie Vareille parle de sujet important avec une grande justesse, je trouve. C’était très réaliste, ça sonnait vrai, et ça m’a déchiré le cœur. J’ai dû lire les cinquante dernières pages en pleurant toutes les larmes de mon corps, même si j’avais compris plusieurs choses avant qu’elle nous les révèle, ça n’avait aucune importance, ça m’a quand même brisé.

Il y avait également un côté très émouvant, une forme de lumière et d’espoir autour du récit si sombre. Et ça m’a encore plus fait chialer tellement c’était beau et dur à la fois.

Je savais que j’allais aimer ce livre, mais pffiou, rien que d’écrire cette chronique et j’ai à nouveau les larmes aux yeux et le cœur qui se casse. C’était vraiment une belle histoire mais qui traite de sujets qui brisent et qui font très très mal.

Phrases post-itées :
« Pour sortir de la prison de la violence, il ne faut pas uniquement de l’argent, il faut de l’aide, il faut la patience et la compassion des autres. »

« Mais j’avais oublié qu’on ne peut se sentir en sécurité nulle part, quand on a passé son enfance à être terrifié par ceux qui auraient dû nous protéger. »

h1

Les Carnets de l’apothicaire, Natsu Hyuuga

mars 28, 2024

Résumé : À dix-sept ans, Mao Mao mène une vie dangereuse. Formée dès son plus jeune âge par un apothicaire des bas-fonds de la capitale, elle se retrouve enlevée et vendue comme servante dans le quartier des femmes du palais impérial. Pour échapper à la mort dans cette forteresse coupée du monde extérieur où complots et machinations se succèdent, la jeune fille doit cacher ses connaissances – bref, se fondre dans la masse.

Mais quand les morts suspectes de princes nouveau-nés mettent la cour en émoi, la passion de Mao Mao pour son art reprend le dessus. À force d’observation, elle découvre le pot aux roses… et se retrouve repérée par Jinshi, un mystérieux haut fonctionnaire à la beauté étrange. Devinant ses talents, il la promeut goûteuse personnelle d’une des favorites de l’empereur. Or, au beau milieu de ce nid de serpents, le moindre faux pas pourrait être fatal à la jeune fille…

Découvrez la face cachée du saint des saints de la cité impériale ! Dans ce monde de femmes régi par les hommes, Mao Mao aura besoin de toute sa sagacité et de tout son savoir pour démêler les intrigues de cour… Phénoménal succès de librairie au Japon bientôt adapté pour le petit écran, ce roman permet de découvrir une période de l’histoire fascinante et une héroïne incroyablement attachante.

Avis : Mao Mao est loin d’être une jeune fille ordinaire. Si elle a été kidnappé et vendue au palais impérial, si elle se retrouve dans une cage dorée, elle va tout de même, petit à petit s’habituer à cette vie-là, et fourrer son nez un peu partout, résolvant des enquêtes grâce à ses talents d’apothicaires mais aussi le fait qu’elle soit très maligne. Jinshi, l’eunuque dont on nous vente la beauté, s’intéresse à elle de près.

J’ai beaucoup aimé ma lecture, surtout parce que j’ai adoré Mao Mao, c’est un personnage hyper intéressant, qui a une façon de penser très pragmatique, qui peut se montrer maladroite car elle comprend de travers, ou au contraire très maligne quand elle voit un défi se profiler devant elle. Elle n’est pas vraiment timide, elle peut être très rentre dedans, elle aborde des sujets avec détachement (comme le sexe) ou avec passion (surtout pour les poisons). Elle est géniale et j’ai aimé la suivre dans son histoire, ou plutôt ses histoires, car elle va en vivre des aventures. Parfois à cause de Jinshi, d’autre fois parce qu’elle a fourré son nez là où elle n’aurait pas dût. C’est donc elle qui nous sers de guide dans le livre, l’histoire est en majorité sous son point de vue, même si parfois on a aussi le point de vue d’autres personnages (comme Jinshi).

Le livre est prenant, quand on est dedans, il devient difficile à lâcher. Les enquêtes m’ont rappelé un mélange de Sherlock Holmes et d’Arsène Lupin. C’était super intéressant, même si parfois j’étais perdue car l’histoire se déroule sans qu’on ait le fin mot de l’affaire, il arrive qu’on passe à autre chose, puis qu’on revienne sur l’enquête plus tard à cause d’un détail. Donc c’était pas toujours facile à suivre, mais l’auteurice a quand même fait en sorte qu’on suive le fil conducteur. Et ce que j’ai aimé c’est que finalement parfois des petites détails qui nous paraissaient sans intérêt s’avéraient en fait très important pour la suite de l’intrigue. Beaucoup de choses finissent par se relier et j’adore ce genre de récit.

Si j’ai adoré Mao Mao, j’ai eu beaucoup plus de mal avec Jinshi. Je l’ai trouvé un peu forceur et il a du mal avec le consentement. Après, il prend soin de Mao Mao tout de même et va l’aider, on sent son attachement pour la jeune fille, mais je reste tout de même mitigée à son sujet. J’ai préféré son serviteur Gaoshun.

Je me suis pas mal attachée aux concubines de l’Empereur, mais aussi aux courtisanes amies de Mao Mao. Les relations peuvent être vraiment touchantes par moment. Il y a des passages très très drôles et d’autres émouvants. J’ai même versé une petite larme sur la fin.

J’ai très envie de me jeter sur le tome 2 que je possède, mais comme le 3 n’est pas encore sorti, je vais attendre un petit peu.

En conclusion, c’était une très bonne lecture, qui m’a peut-être perdu un peu parfois, mais dans l’ensemble elle m’a entraîné. Je pense que c’est un livre qui mérite d’être relu une deuxième fois. Je tenterai peut-être l’animé à l’occasion.

Phrase post-itée :
« L’amour existait peut-être, mais il semblait que la jeune apothicaire l’ait oublié dans les entrailles de sa génitrice avant de naître. »

h1

Amour en eaux troubles, F.T. Lukens

mars 16, 2024

Résumé : Prince en danger cherche inconnu pour le sauver !
Après des années de solitude, cloîtré derrière les murs de son palais à apprendre les secrets de la magie, le prince Tal se lance à la découverte du monde pour la première fois à bord du navire de son frère, le capitaine de la marine royale. Mais quand, deux jours seulement après son départ, son équipage vient au secours d’un mystérieux jeune homme prisonnier d’une épave en flammes, l’aventure s’invite d’une façon des plus inattendues. Ayant pour mission de surveiller le détenu, Tal est surpris par la connexion intense qui le lie au malicieux Athlen. Alors, quand ce dernier saute par-dessus bord et disparaît, Tal s’en sent responsable, persuadé que le jeune homme n’a pas pu survivre en plein milieu de l’océan. Du moins, ça, c’est ce qu’il croyait…

Avis : Tal est un prince, mais il est aussi quelqu’un qui possède de la magie, une magie qu’il a dû garder secrète toute sa vie. Alors que son frère Garett l’emmène avec lui en bateau pour son premier voyage, rien ne se passe comme prévu. Tal va rencontrer Athlen qui était prisonnier au bord d’un bateau, et sans le savoir cette rencontre va changer leur vie à tous les deux.

C’est une lecture que j’ai bien aimé. L’histoire est riche en aventure, Tal va vivre pas mal de péripéties et s’attacher à Athlen et réciproquement. Ils vont s’entraider, tomber amoureux également. On assiste à quelques scènes d’action, la romance se met doucement en place et Tal va, tout au long du livre, se remettre en question. Sur sa magie, sur ce qu’il est et ce qu’il peut/veut devenir.

Il y a une très belle histoire familiale dans ce livre. Tal est très attaché à ses frères et sœurs et c’est réciproque, ils font ce qu’ils peuvent pour se protéger, s’écouter et s’aider.

La romance est mimi tout plein, même si j’aurais voulu que les sentiments soient décrit plus fortement, on sent bien qu’ils tombent amoureux mais j’ai trouvé ça un peu léger tout de même. Mon cœur n’a pas bondit dans ma poitrine et même si je les trouvais adorables, je n’étais pas totalement attachée à eux non plus.

Entre complot, piraterie, magie, cette histoire nous contes aussi l’amour qu’il soit familiale, amical ou romantique. C’était donc plutôt sympa. Je regrette de ne pas avoir complètement vibré avec l’histoire, mais ça reste une bonne lecture doudou qui fait du bien et qui a une belle conclusion.