Nox, Eloïse Tanghe

Résumé : Dans les couloirs glacés d’un asile, des voix chuchotent à votre esprit. Elles vous murmurent une destination, un village.
Vous soufflent des images. Un lac cerné de neige. Une église souillée. Un brasier et les cris qu’il renferme.
Elles vous content une histoire de sorcières. Vous narrent ses chapitres maudits.
Sous un linceul de cendres, git une vérité que nul habitant ne pourra plus ignorer. Leurs secrets. Leurs peurs. La vôtre.
Il est déjà trop tard.
Bienvenue à Clairemont.

Avis : Théa entend des voix. Internée par son père à l’âge de onze ans, elle va rester enfermée dans un hôpital psychiatrique jusqu’à ses dix-huit ans. Elle peut enfin en sortir, mais ses voix sont toujours là.
Elias, lui, vit à Clairemont avec sa meilleure amie de toujours, Cléa, et s’il a eu une enfance difficile, il semble être quelqu’un d’assez joyeux. Devant rendre un devoir sur la ville de Clairemont, il va rencontrer la grand-mère de Cléa qui va lui conter une drôle d’histoire, de sorcières et de vengeance.
Quand Théa et Elias se rencontrent, quelque chose va changer dans leur vie.

Le livre est divisé en plusieurs points de vue, celui de Théa, celui d’Elias, et celui d’une voix qui ne nous dis pas qui elle est, pas tout de suite, mais va nous raconter l’histoire qu’elle a vécu en 1645. C’est souvent cette partie que j’ai le moins aimé, parce que finalement on a déjà compris la plupart des choses qui se sont passés et il y a peu de suspens du coup. Un petit retournement de situation vers la fin, mais c’est tout. Les parties avec Théa et Elias étaient plus intéressantes et l’autrice savait nous mettre des mini cliffhangers pour qu’on ait envie de connaître la suite.

L’histoire est intéressante, un peu flou, on baigne dans les mystères. L’ambiance est un peu lourde et le devient de plus en plus, au fur et à mesure que Clairemont referme ses griffes sur les personnages. C’est intrigant. Pourtant, j’ai trouvé qu’il ne se passait pas grand chose, on tourne un peu en rond, on en apprend pas beaucoup plus sur ces mystérieuses voix au court du récit, et il y a peu d’action, surtout des questionnements. Pourtant, l’écriture de l’autrice nous entraîne, elle sait rendre intéressante son histoire, et je n’ai pas ressenti d’ennuie. On est plein de questionnements et on a envie de savoir de quoi il en retourne et ce qu’il va se passer, ou plutôt, si quelque chose va se passer.

Au niveau des personnages je n’en ai aimé aucun. J’ai trouvé que parfois, leurs réactions étaient vraiment limites, ils ne m’ont pas parût attachant. Elias m’a fait froid dans le dos par moment, lui qui paraissait si gentil. Cléa m’a saoulé de nombreuses fois, même si vers la fin j’ai appris tout de même à l’apprécier. Théa ne m’a pas convaincu et j’étais surtout intéressée par les voix dans sa tête. Qui étaient-elles, que voulaient-elles ? Quand aux autres personnages qui gravitent autour d’eux, ils sont soit détestables, soit je n’ai pas eu d’atomes crochus pour eux.

Vers la fin les choses paraissent se précipiter un peu. On s’accroche pour que le mystère nous soit révélé et savoir le fin mot de l’histoire. On s’inquiète des événements. Clairemont paraît de plus en plus écrasante, dangereuse. Mais je dois le dire, je n’ai pas été ému, je n’ai rien ressentit de spécial, et j’ai plus lu ça de façon « clinique ».

En bref, que dire sur mon avis ? Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, mais j’ai pas non plus trouvé ça transcendant. C’est lent, il ne se passe pas grand chose, et malgré la belle écriture et le fait que j’ai été accroché, je n’ai pas été touché plus que ça. Une chronique difficile donc, car j’ignore où me placer avec cette lecture. Pas mauvaise, pas bonne non plus. Un entre deux. Ce n’était pas désagréable mais je pense tout de même être un peu déçue, en particulier par la fin.

Phrase post-itée :
« Après tout ce temps, j’ai l’impression d’avoir fini par me confondre avec ces pierres. J’ai du mal à accepter l’idée que cet endroit ne cessera pas de vivre parce que je l’aurai quitté. »

Lecture validée pour le challenge jeu des dix familles :

Famille : Dans l’espace
Personnage : Marguerite Imbert
Consigne : Un auteur qui a écrit au maximum 3 livres
Livre : Nox, Tanghe Eloïse